Citoyens d'Honneur de la Ville de Liège

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Vendredi 14 août 2015

 

Mesdames et Messieurs, 

En vos titres et qualités,

Les réjouissances du quinze août constituent l’un des temps forts de la vie liégeoise. Pendant quelques jours, une semaine, la ville résonnera d’un joyeux tumulte : folklorique, festif et populaire. Petits et grands, jeunes et vieux, liégeois ou liégeois de cœur… Chacun à sa manière célébrera l’identité liégeoise. Certaines et certains ont d’ailleurs déjà commencé !

C’est à cette atmosphère que notre ville souhaite s’associer en célébrant ses citoyen-ne-s d’honneur en ouverture des festivités. L’identité d’une ville est surtout le reflet de l’identité de ses citoyen-ne-s.

Liège se nourrit de vos personnalités et des personnes qui aiment cette cité. Elle s’abreuve de leurs parcours. Elle vit de leur bonheur d’être liégeois.

Cette année encore, nous avons la chance d’honorer des personnalités d’une remarquable diversité : acteurs culturels, commerçants d’exception, scientifiques, acteurs sociaux, hommes, femmes, jeunes ou plus expérimentés… Ils ont tous la particularité d’avoir brillamment contribué à la vie et à la renommée de leur Cité.

Dans ces cérémonies, l’ordre des mises à l’honneur est toujours une question délicate. Cette année, j’ai choisi de commencer par les hommages à celles et ceux qui œuvrent au plus proche du citoyen, qui le rencontrent parfois quotidiennement et contribuent le plus concrètement du monde à la vie de nos quartiers. 

Je veux parler des artisans et commerçants. Plus exactement, de ceux et celles qui font la réputation d’une ville comme la nôtre en mettant au centre de leur travail l’exigence professionnelle et le souci du client.

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On parle rarement de vocation pour évoquer une carrière dans le domaine commercial. C’est un terme que l’on réserve trop souvent aux « grandes professions dites libérales » d’avocat ou de médecin. 

C’est pourtant bien à une vocation que ressemble le parcours de la personne que je souhaite  distinguer en premier lieu.

Un parcours qui débute en tant qu’étudiante, dans ce qui est aujourd’hui le plus ancien commerce du carré, en parallèle à des études d'Histoire de l’art. Nous sommes alors dans les années 70 et le Coloris était encore un magasin de matériel artistique et de décoration.

Une expérience manifestement enrichissante qui donnera une suite des plus inattendues pour la jeune intéressée. En effet, en 1984, convaincues par son travail auprès d’elles, les deux associées de  l'époque lui proposent de reprendre leur boutique. Une proposition aussitôt acceptée. 

La nouvelle propriétaire accompagne le commerce dans une certaine mutation, à l’issue de laquelle les bijoux de créateurs deviendront la véritable signature du magasin, et son identité actuelle. 

Pour Liège, l’existence d’un commerce local singulier et de qualité est fondamentale, a fortiori dans un quartier aussi emblématique que le Carré. Il contribue à l’attractivité de la ville ainsi qu’à sa personnalité. Et indéniablement, le Coloris est l’un des commerces pour lesquels on se déplace jusqu’en Cité ardente.

Car de la personnalité, sa propriétaire est parvenue à lui en donner. En particulier, les remarquables étalages du magasin sont bien connus de celles et ceux qui se perdent volontiers dans le carré. On y découvre une véritable scénographie qui retient l’œil et met en valeur les créations. 

Des créations choisies avec soin par la patronne qui arpente sans cesse les foires et salons de créateurs, parfois jusqu’à des milliers de kilomètres de Liège. Son ambition : offrir de véritables pièces uniques, créatives et originales, plutôt que de « simples » bijoux standardisés, tout en veillant à rester dans une gamme de prix accessible à un large public.

C’est aussi grâce à un personnel très impliqué et très professionnel, que la boutique a su tirer son épingle du jeu. Une équipe réduite mais soudée et dont  la stabilité est tout aussi éloquente que la pérennité du commerce lui-même. Un commerce qui, rappelons-le, vient en effet de fêter ses septante ans.

Je voudrais aussi saluer l'implication de la propriétaire dans l'opération que nous avons mené dans le carré pour y ramener la sérénité aussi bien dans les activités de jour que les activités nocturnes. 

J’appelle donc Madame Dominique Wagneur, propriétaire du Coloris, à me rejoindre pour la faire Citoyenne d’Honneur de la Ville de Liège.

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Chaque ville compte une poignée de lieux qui incarnent son esprit, son identité, son histoire. On pense naturellement aux musées, aux édifices patrimoniaux ou aux institutions publiques. 

C’est pourtant d’un tout autre endroit que je vais vous parler maintenant. Il s’agit d’une enseigne située en plein cœur du centre historique et qui, traversant les générations, a été pendant soixante-six ans l’un des lieux emblématiques de notre Cité. 

Le Veneto n’était pas un simple restaurant. Il était avant tout le théâtre d’innombrables rencontres. Un endroit authentique, familial et chaleureux, peuplé d’habitués que peu de choses rassemblaient a priori mais qui se sont attachés à cette atmosphère inimitable et ont ainsi partagé une véritable tranche de vie.

Bien entendu, le Veneto est indissociable de ses tenanciers : Liliane et Bruno, puis Anne-Marie. Durant toutes ces années, par leur simplicité et leur profonde humanité, ils ont doté leur établissement d’une âme unique, rassembleuse et surtout familiale puisque nous parlons d’un projet qui a traversé trois générations.

L’histoire commence en 1949, avec celle des grands-parents, qui ouvrent à l’époque une cantine destinée avant tout aux ouvriers italiens. Le parcours du restaurant sera marqué par un événement important : l’installation par Bruno de la première machine à expresso de Liège. C’est ainsi qu’un nouveau morceau d’Italie fait son entrée en Cité ardente. Certains d’entre vous se rappellent certainement de lui, affairé à sa machine et faisant découvrir aux liégeois un art nouveau du café.

Alexis Curvers, célèbre écrivain liégeois, ainsi que son épouse, découvrent l’établissement et s’y attachent très vite. Manifestement inspiré par le lieu, M. Curvers écrira l’une de ses principales œuvres, « Tempo di Roma », à partir des personnes qu’il y côtoie. Le Venetto faisait ainsi son entrée dans le monde de la littérature.

Un monde qui commencera bientôt à s’inviter dans le restaurant, rapidement suivi d’autres artistes, intellectuels et étudiants. Un public nouveau qui se mêla aux habitués de l’époque, dans une ambiance chaleureuse et bigarrée. Une ambiance, somme toute, bien liégeoise !

Le Veneto, c’est également une expérience culinaire, tel que le fameux risotto du mercredi… Je suis certain qu’il laisse un souvenir ému à bon nombre de clients. On y a servi pendant des décennies des repas empreints de tradition et de savoir-faire familial, délectables et démocratiques. 

Pour ma part, je dois avouer que je n’étais pas ce que l’on appelle un habitué. Pourtant, il m'a suffit d’en franchir le seuil pour sentir que je pénétrais au cœur de la vie liégeoise. Je mesure donc parfaitement le vide que le Veneto laissera, en particulier  dans le cœur de ceux et celles qui y avaient leurs habitudes, et en général dans la vie liégeoise.

C’est avec grand plaisir que j’appelle Mesdames Liliane Nardi et Anne-Marie Busnello afin de leur remettre, ainsi qu’à titre posthume à Monsieur Bruno Busnello, le titre de Citoyen d’honneur de la Ville de Liège. 

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Je vais maintenant vous parler d'une autre histoire familiale. Une histoire qui s’inscrit dans le temps et la transmission des traditions. 

Elle débute en 1930 avec Monsieur Albert Nols, boulanger - pâtissier et se poursuit désormais depuis trois générations. Le duo que nous souhaitons mettre à l’honneur aujourd’hui, a repris les rênes en 1988, après sept années d’apprentissage auprès de leurs aînés. 

Dans cette aventure, le soutien constant de leurs proches constituera toujours une aide précieuse. 

Aux recettes traditionnelles léguées par leurs prédécesseurs, viendront s’ajouter leurs créations personnelles, qui contribueront à la réputation de la maison. Parmi les plus célèbres, citons le Marouff, dont le brevet a été déposé, et la gaufre de Liège que s'arrachent de nombreux clients, du plus anonymes au plus connu. 

Parmi ces derniers, on peut citer le Prince Laurent, Jean Dujardin, Michel Galabru et, bien entendu, Jean-Claude Marcourt !

Vous l'aurez compris la notoriété de l’établissement dépasse les frontières de notre belle Cité ardente.

Cette Cité, et plus particulièrement le quartier des Guillemins, le couple n'a cessé de les défendre et de les promouvoir. Des commerces d’une telle renommée, et d’une telle stabilité, contribuent indéniablement au développement d’un quartier et à l’ancrage du commerce local.

Par sa culture de la tradition et de l’excellence, un tel artisanat s’oppose farouchement au commerce standardisé que nous voyons se développer partout. En restant fidèle à sa personnalité, en assumant sa singularité, il contribue à distinguer Liège de toute autre ville avoisinante. Il fait la renommée de notre Cité. 

Plus que jamais, nous avons besoin que de telles histoire se perpétuent.

J'appelle auprès de moi, pour les faire Citoyens d'Honneur de la Ville de Liège, Madame et Monsieur Eggen pour la Pâtisserie Eggenols.

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On peut naître sur les hauteurs de Verviers, à Andrimont, avoir étudié à l’UCL, et embrasser Liège et y accomplir nombre d’engagements. 

En effet, c’est d’un homme engagé dont je vais faire l’évocation à présent. 

Il fut d’abord attaché à une discipline ardue mais néanmoins pionnière, puisqu’il a débuté fin des années 70 au sein de l’organisme chargé de l’informatisation de la Région Wallonne. 

Était-ce là les prémisses de « Créative Wallonia » ? Nul ne le sait mais disons qu’il faut un début à tout ! 

Assez rapidement, ce sont les sciences plus «humaines» qui l’ont occupé, d’abord au sein du CIEP, l’organisme d’éducation permanente du Mouvement Ouvrier Chrétien. 

A travers l’ISCO, « l’Institut Supérieur de Culture Ouvrière », il fut chargé de plusieurs missions d’insertion et de formation au sein de Canal Emploi et ce non seulement à Liège, mais aussi Bruxelles, Mons et Verviers. C’était là une initiative commune du MOC - CSC, de la FGTB et de l’Université de Liège. 

« Culture ouvrière », voilà en effet deux termes que tous les progressistes ont à cœur d’accoler. Progressiste mais aussi un humaniste, engagé pour l’Afrique et le Burkina Faso – rappelons que Liège est jumelée avec Ouagadougou – engagé aussi contre l’extrême-droite, au sein du Rassemblement Liégeois pour la Paix avec Jacques Yerna, engagé aussi dans le secteur des soins de santé en particulier à destination des plus âgés et des soins à domicile, engagé pour la lecture et l’écriture… 

On le voit à vos engagements professionnels et associatifs, ont sans cesse croisé ceux de vos convictions, celles d’un véritable progressiste. 

C’est aussi un père que nous honorons aujourd’hui, un père qui sans conteste a transmis sa flamme à ses enfants, dont l’un en particulier, François, qui est notre collègue au sein du Conseil communal, également engagé pour sa région. 

Il nous est donné de partager ou de diverger sur les options à prendre mais toujours, nous sommes animés par le même objectif : faire grandir notre ville et le bien-être de ses habitants. 

J'appelle donc auprès de moi pour le faire Citoyen d'Honneur de la Ville de Liège, Monsieur Jean-Marie Schreuer.

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Nous allons à présent remonter le temps avec un enfant de Pierreuse qui a consacré sa vie à la pratique du quatrième art.

Tombé dans la marmite musicale dès sa plus tendre enfance, il utilise tout ce qu’il trouve à portée de main pour rythmer chaque mélodie entendue.

À quatre ans déjà, en balade sur la Batte avec son grand-père, leurs pérégrinations les mènent dans les cafés environnants. 

L'occasion est trop belle et l'excursion se termine souvent sur les genoux de son cousin, derrière la batterie, au plus grand plaisir des clients.

Autodidacte et doté d’un véritable don, il débute ainsi dans plusieurs orchestres de variétés animant différents lieux nocturnes de Liège (au Phare, aux Dominicains, …), de Seraing (au Jardin Perdu…) et de Herstal.

Durant la guerre, Henri Spadin l’entend jouer au côté du saxophoniste Raoul Faisant et l’engage dans sa grande formation. Malgré son pseudonyme « Micky Stomp » au sein de ce groupe, il devra fuir lors d'un concert à l'Oasis au Tiers de Robermont pour échapper à la Gestapo.

Entré au Conservatoire de Liège en 1946, il obtient un premier prix au bout de deux ans et devient percussionniste classique dans l’Orchestre symphonique de Liège.

Rapidement, l'Opéra lui ouvre également ses portes.

Ses compétences et son talent sont rapidement reconnus hors des frontières de la Ville de Liège et c'est ainsi qu'il entre dans l'orchestre de l'INR, qui deviendra celui de la RTBF. Cette collaboration fructueuse durera plus de 30 ans.

Sa passion pour le jazz et la musique de variété l’entraîne à se produire à Liège et à Bruxelles dans divers night-clubs ou cafés. Il ira jusqu’à tenir sa propre taverne « Le Tivoli » pour satisfaire son goût pour la musique. Il y officiera avec d’autres artistes.

Son passage le plus mémorable est probablement sa performance à la Belgique Joyeuse lors de l'Expo 58. Sa participation au festival de Jazz de Comblain est également très remarquée.

Après 80 ans de pratique de son art, cet homme peut se targuer d'avoir joué avec les plus grands jazzmen, notamment liégeois, tels que René Thomas (guitariste), Bobby Jaspar (saxophoniste), Jacques Pelzer (saxophoniste), … et d’être toujours actif sur la scène liégeoise notamment en qualité de percussionniste au sein de l'orchestre du Théâtre communal du Trianon.

Cette vie bien remplie dédiée à la musique inspira un livre à Jean-Camille Kech dont le titre évocateur, « Mathieu Coura, l’enfant prodigue de Pierreuse », en dit long sur l’exceptionnel destin dont nous parlons.

Considéré comme le plus ancien batteur liégeois, la médaille d’or de l’Ordre de Léopold lui a été décernée à l’âge de 75 ans.

J’appelle auprès de moi pour faire Citoyen d’Honneur de la Ville de Liège, Monsieur Mathieu Coura.

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Avant de quitter le monde culturel pour celui de la science, j’aimerais dire un mot sur un autre citoyen d’honneur qui n’a malheureusement pas pu être présent parmi nous aujourd’hui. 

Nous avons en effet voulu mettre à l’honneur la prodigieuse carrière de Madame Marie Gillain, que chacune et chacun connaît certainement. Cette dernière nous a confié être honorée de la distinction mais des impératifs professionnels la tiennent éloignée de Liège aujourd’hui. 

Ce n’est que partie remise, nous lui remettrons officiellement la médaille de citoyen d’honneur à un autre moment de l'année mais nous ne manquerons pas de vous en informer.

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Venons-en maintenant, au monde scientifique. Nous allons convier ici dans quelques minutes une sommité mondiale en son domaine.  

La lecture de sa biographie donne véritablement le vertige, si bien que je devrai, qu’il m’en excuse, me limiter à une évocation non-exhaustive de son parcours. 

Si je devais le synthétiser en une phrase, je pourrai citer cette maxime qui dit que « Pour savoir où l'on va, on doit savoir d'où l'on vient ». 

C’est vrai d’abord pour lui-même, né dans une famille d’ouvriers mineurs et métallurgistes de Hesbaye, à Villers l’Evêque précisément. Un parcours qui allait ensuite le mener à des études classiques au collègue Saint-Barthélemy, latin et grec bien entendu, d’où il allait assister aux fameuses grandes grèves de 1960. 

Ces évènements allaient achever de façonner notre homme qui outre un scientifique passionné et érudit, allait se doubler d’un homme de conviction.

« Savoir d’où l’on vient », c’est ce à quoi il s’employa en qualité de chercheur et professeur. C’est ce qu’il enseigna à destination de ses étudiants, chercheurs et plus largement du grand public. 

Car l’on n’est pas impunément l’auteur de notamment « Cockerill. Deux siècles de technologie », des « Chemins de l’innovation dans l’histoire industrielle liégeoise », des «Techniques de la Révolution industrielle » et de «L’histoire des techniques en Belgique ». 

Quand on est LA référence en ces domaines, c’est l’histoire de toute une région qu'on écrit. C’est le destin de centaines de milliers de familles que l’on raconte-là. 

Sa méthode est revendiquée et toujours la même : celle du matérialisme historique, l’analyse de textes et des objets, qu’il a apprise auprès de références européennes et ensuite à son tour enseignés non seulement à Liège, mais aussi à Paris, Athènes, Hambourg, Harvard et j’en passe. 

Bref, vous aurez compris que nous avons là avec nous un véritable alchimiste de l’histoire des techniques, dont la lecture de l’œuvre est passionnante et qui nous fait regretter de ne pas avoir entamé des études d’ingénieur métallurgiste pour avoir eu le bonheur d’assister à ses cours. 

Nous nous rattraperons volontiers à l’occasion du « Forum Mondial des Humanités » en 2017, dont il coordonne la programmation scientifique. Cet évènement de l’Unesco qui rassemblera à Liège un aéropage de scientifiques de format mondial est assurément en de bonnes mains et du calibre de celui qui est aussi membre de l’Académie royale de Belgique, Docteur en philosophie et Lettres, Professeur et Directeur du Centre d’Histoire des Sciences et des Techniques de l’Université de Liège. 

J’appelle auprès de moi pour le faire citoyen d’honneur de la Ville de Liège, Monsieur Robert Halleux.  

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La personne que je souhaite distinguer maintenant est une figure majeure de la scène intellectuelle liégeoise et internationale. 

Enfant du pays, formé à l’Université de Liège, chercheur puis enseignant dans la même université, il a poursuivi une brillante carrière au sein du FNRS. Aujourd’hui Directeur de recherche du FNRS et Directeur du Centre d’études de l’ethnicité et des migrations de l’Université de Liège, son parcours l’a amené à arpenter le monde sans que jamais il ne fasse le choix du déracinement.

Sur le plan scientifique, il a contribué à la renaissance d’un champ de recherche quelque peu délaissé depuis les années 50. La compréhension actuelle de nombreux phénomènes relatifs à la migration doit beaucoup à ses travaux.

En qualité de Bourgmestre, je tiens plus précisément à le remercier pour les nombreux travaux dont il est l’auteur ou qu’il a coordonnés, et dont le terrain de recherche n’est autre que le territoire liégeois. Ces recherches constituent une chance importante pour une métropole telle que Liège et ses institutions.

Ses réalisations et les distinctions qui lui ont été accordées sont trop nombreuses pour être citée aujourd’hui.

Ce qui est certain, c’est que cet itinéraire lui aurait assurément permis de s’expatrier depuis bien longtemps, de quitter notre chère Alma mater au profit d’autres institutions. Il n’en a pourtant rien fait.

Au contraire, il a utilisé tout son poids institutionnel et tout son crédit scientifique pour faire venir les plus grands spécialistes mondiaux de son secteur chez nous. 

Ainsi, il a connecté notre Université à des réseaux de grande renommée et fait rayonner Liège bien au-delà de la scène universitaire nationale.

Ce choix assumé de Liège, nous l’en remercions vivement aujourd’hui.

Mais aux yeux de ses proches et de ses collaborateurs, il est avant tout un enseignant et un formateur d’exception. Des générations d’étudiants de l’ULg gardent un souvenir précieux de son enseignement : érudit, cela va de soi, mais aussi passionné, structuré et exigeant. 

Plus remarquable encore, il a formé pas moins de 15 docteurs, dont certains sont d’ores et déjà devenus à leur tour d’importantes figures universitaires, à Liège où à l’étranger. L’aura liégeoise dans le secteur d’étude qui est le leur doit beaucoup à celui qui a guidé minutieusement leurs premiers pas de chercheurs et de chercheuses.

J’appelle donc auprès de moi Monsieur Marco Martiniello afin de le faire Citoyen d’Honneur de la Ville de Liège. 

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Je vais à présent évoquer une personalité qui a connu un long parcours institutionnel, dont la majeure partie s'est déroulée à Liège. 

Cela lui a permis de côtoyer, notamment, au moins les 4 derniers bourgmestres de notre cité ardente.

Il a débuté son parcours professionnel en politique, en travaillant en 1971 et 1972 dans le Cabinet de Maurice Denis, Ministre du Budget. 

Il a ensuite été Attaché de presse d'Edouard Close, lorsqu'il fut successivement Secrétaire d'Etat à l'Economie régionale wallonne puis Ministre de l'Intérieur. 

Durant sa période auprès au Ministère de l'Intérieur, il eut l'occasion de se frotter à de grandes figures politiques comme Paul Vanden Boeynants, alors Ministre de la Défense. 

A partir de janvier 1977, il revient définitivement à Liège, en étant tout d'abord nommé Directeur du Centre sportif de Grivegnée jusqu'en 1986. 

Dans le même temps, il se lance lui-même en politique et occupe le poste de Conseiller provincial de 1981 à 1986.

En 1987, il devient Directeur général de la Foire internationale de Liège, poste qu'il occupera jusqu'en 2011.

Cette fonction lui permettra de participer au développement de notre cité : la Foire internationale est en effet un outil essentiel pour faire rayonner Liège au travers des grandes manifestations qu'elle accueille.

J’imagine, cher Jacques, que tu t’es réjouis en apprenant que le FEDER et que la Région Wallonne avaient marqué leur accord pour la reconstruction de la FIL.

Mais un moment important de sa carrière fut aussi sa nomination en octobre 2003 en tant que Consul honoraire de Hongrie pour la Région wallonne. 

Il est ainsi devenu un acteur du maillage consulaire dont Liège dispose pour asseoir son statut de métropole. Il nous permettra entre autres de nouer les liens avec Szeged, une des villes partenaires de Liège.

Vous l’aurez compris, la longévité et la diversité de son engagement en faveur de Liège sont remarquables. 

C’est donc avec beaucoup de plaisir que j'appelle auprès de moi pour le faire Citoyen d'Honneur de la Ville de Liège, Monsieur le Consul honoraire, Jacques Dangez.

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Dames en Heren, Geachte leden van het Bestuur van de Stichting Luikse Markt-feesten

Il nous est effet donné d’honorer à présent nos amis de Wahlwiller, du Limbourg néerlandais. 

Mesdames et Messieurs, il y a cinquante ans exactement, le 14 août 1965, l'artiste peintre Aad de Haas et le journaliste Cor Bertrand décidaient d’organiser un marché liégeois à Wahlwiller, plutôt qu’une « fancy fair » dont on leur disait que le concept était un peu usé.

Dès lors il leur sembla que répliquer l’ambiance du marché dominical de La Batte, mais cette fois à Wahlwiller, se rapprochait davantage de ce qu’il souhaitait organiser… 

Nous n'allons pas leur donner tort ! 

Que de chemin parcouru depuis le lancement de cette idée par ces deux personnes dont je souhaite saluer la mémoire aujourd’hui. 

Tout au long de ces 50 éditions de marché liégeois à Wahlwiller vous n’avez eu de cesse de faire découvrir à vos nombreux visiteurs l’esprit et les charmes de notre Cité ardente. Nos photographes y exposent régulièrement, tels Alain Boos, Marc Verpoorten, Jim Sumkay ou encore Jacky Croisier. Liège y est aussi montrée en peintures ou sous toutes sortes de spécialités. 

50 ans de marché liégeois, c’est une réelle performance.  

Toutes celles et ceux qui ont un jour organisé un évènement récurrent sait que la difficulté, c’est tenir. Se renouveler tout en conservant les valeurs fondamentales et ce qui fait que Wahlwiller est Wahlwiller. Et pas un marché comme les autres. 

Mesdames et Messieurs, si Liège se sent bien à Wahlwiller, vous savez aussi depuis longtemps qu’à Liège, les Limbourgeois-es sont aussi chez eux. 

Notre histoire est commune et grâce à vous, notre présent est commun et vivant !  

On me dit qu’à l’occasion de votre cinquantenaire, vous avez réalisé un CD. Je propose que nous en écoutions ensemble un extrait. 

Pendant ce temps, j'appelle auprès de moi pour faire Citoyenne d'Honneur de la Ville de Liège, l’équipe du Comité organisateur du Marché liégeois de Wahlwiller. 

Citoyens d'honneur

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