Compte-rendu du Conseil communal du 24.04.2017

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Lundi 24 avril 2017

 

L’Hôtel de Ville était plein à craquer pour ce 4e Conseil de l’année 2017, signe de la vitalité démocratique de Liège !

Les citoyens s’approprient en effet de mieux en mieux les possibilités que leur offre le code de la démocratie locale pour interpeller directement le Conseil communal.

Je leur ai répondu avec beaucoup de plaisir, aussi complètement que possible, et je vous invite toutes et tous à les imiter si vous pensez devoir porter vous-même une question d’intérêt général. Un court résumé de la procédure est disponible sur mon site internet afin de vous faciliter la tâche.


 

Avant d’ouvrir la séance, j’ai rencontré, en compagnie des 6 chefs de groupes, une délégation de l’association « la voix des sans-papier ». Ces derniers ont déposé une pétition de 2.500 signatures demandant à ce qu’une solution de relogement soit trouvée pour la centaine de personnes qui occupe actuellement les pavillons situés boulevard St Beuve, et qui ont été vendus à l’entreprise de travail adapté « Le perron », qui agrandi ses infrastructures.

Il s’agit d’un dossier très sensible, qui relève avant tout du Gouvernement fédéral, seul habilité à régulariser ces personnes qui vivent en Belgique depuis longtemps, et dont les enfants sont scolarisés dans nos écoles.

Je leur ai assuré de tout mon soutien dans la recherche d’une solution de relogement, à trouver avant la fin du mois de juin.

La séance proprement dite s’est ensuite ouverte avec l’installation du Conseil communal des jeunes liégeois, qui regroupe 24 membres âgés de 10 à 13 ans. C’est devant le regard ému et fier de leur parents qu’ils ont prêté serment et ont été félicités par les conseillers communaux.

Nous avons ensuite reçu les déposants de 2 interpellations citoyennes, qui étaient accompagnés de plusieurs dizaines de personnes.

Des commerçants mobilisés pour la diversité commerciale en centre-ville

Si vous êtes passé par la Place du marché hier, vous aurez certainement remarqué l’opération de communication menée par les commerçants du quartier. Ceux-ci ont remplacé leurs enseignes et logos traditionnels par de fausses affiches, destinée à attirer l’attention des clients sur la question de la diversité des commerces en centre-ville.

En parallèle à cette action, un collectif représenté par madame Valentine POLITI a introduit une interpellation citoyenne auprès du Conseil communal. Je vous invite à en retrouver le texte intégral ici.

Après avoir salué l’initiative des commerçants, j’ai répondu aux nombreux citoyens rassemblés pour l’occasion que le collège est particulièrement sensible à cette problématique. L’Échevin du Commerce, Maggie Yerna a d’ailleurs lancé plusieurs actions de promotion d’un commerce de qualité accessible notamment aux jeunes entrepreneurs. En 3 ans, Créashop a permis l’ouverture de 35 commerces et une revitalisation de notre périmètre commercial en cœur de ville. Pensez notamment à la rue Souverain-Pont. Mais ce n’est pas tout : des actions de sensibilisation des commerçants ont été mises en œuvre, un nouveau règlement d’urbanisme est actuellement en préparation et des actions pluridisciplinaires de la police vont être rapidement menées.

Toutes ces actions sont le fruit d’une collaboration fructueuse avec le secteur mais je me suis engagé au nom du Collège à mettre en place la proposition du collectif de créer une cellule de veille regroupant tous ces acteurs. J’ai par ailleurs suggéré que l’ensemble des groupes politiques du Conseil y soit associé, et pas seulement la majorité.

Cela étant dit, la solution à ce problème est également législative et il convient donc d’agir ensemble à tous les niveaux de pouvoirs. La balle est donc également dans le camp de nos parlementaires régionaux et fédéraux.

Quel avenir pour le projet Médiaciné ?

La deuxième interpellation citoyenne portait sur le projet Médiaciné, qui vise à installer 10 salles de cinéma dans le complexe Médiacité. Bien entendu, le collège est conscient des préoccupations et inquiétudes portées à ce sujet par de nombreux concitoyens. C’est d’ailleurs en ce sens qu’une nouvelle étude d’incidence sur l’environnement a été demandée par le Collège. Elle viendra ainsi compléter l’enquête publique qui vient de se terminer.

A ce stade, je veux rappeler qu’aucune décision n’a été arrêtée. Il est par contre évident que de nombreuses questions s’imposent et qu’il conviendra de leur apporter une réponse.

Je l’ai rappelé lors du Conseil : la vitalité d’un centre urbain n’est jamais acquise, elle se construit et nous y travaillons quotidiennement. Ainsi, étant également interpellé sur la multiplication du « modèle » des centres commerciaux, j’ai souligné que le Collège y est attentif depuis de nombreuses années. Nous ne cessons en effet d’attirer l’attention, par exemple, sur les conséquences néfastes à court ou long terme pour notre ville mais également son agglomération, voire l’ensemble de la Région wallonne, d’une dynamique commerciale qui participe de l’étalement urbain, qui vide un centre existant pour mieux en reconstruire un autre, et qui est finalement dispendieuse des deniers publics.

Le Collège est donc particulièrement attentif aux échos citoyens dans ce dossier. Le fait que plusieurs demandes de permis ont déjà été introduites depuis 2005 sans qu’aucune n’ait été mise en œuvre à ce jour en constitue d’ailleurs une preuve éclatante.

Une décision sera prise très prochainement dans ce dossier.

Organisation de manifestations de tous genres à Liège : oui, Liège restera conviviale, sociale et festive !

Interrogé sur la possibilité que certaines manifestations soient interdites à Liège, j’ai eu l’occasion de préciser une nouvelle fois mon propos en la matière.

Il faut savoir que 1500 événements sont organisés chaque année à Liège : on ne peut pas dire ou laisser croire que nous sommes une Ville où rien ne se passe !

Chaque demande implique un traitement administratif préalable de la part des services de la Ville et de la Police, un encadrement policier le jour J mais aussi une implication considérable des services qui viennent en soutien aux organisateurs (services de proximité, de barriérage, de signalisation, de communication…).

En ce qui concerne les services de la Police, cette charge est considérablement alourdie par le contexte terroriste que nous connaissons depuis de nombreux mois et qui ne dépend en rien des autorités locales.

C’est pourquoi nous avons décidé que toute nouvelle manifestation, qui n’aurait donc pas eu lieu en 2016, ne serait pas à priori autorisée, hormis les manifestations citoyennes, politiques, philosophiques, syndicales, qui elles sont bien entendu la base de la vie démocratique, et qui ne sont pas, par définition récurrentes.

Ainsi, si la volonté du Collège demeure bien évidemment de continuer à vivre comme avant, il conviendra d’analyser plus finement les nouvelles demandes afin de conserver un juste équilibre entre le respect des travailleurs que sont nos policiers, le déroulement de la vie sportive, sociale, culturelle et festive liégeoise ainsi que la sécurité de tous.

Si le sujet vous intéresse, des considérations plus complètes sur le sujet sont disponibles ici.

Quand le PTB veut (à nouveau) donner des leçons

L’ordre du jour prévoyait d’adopter une motion qui confirmerait la décision déjà prise par notre CPAS de ne pas appliquer le service communautaire.

Le service communautaire a été introduit par une loi fédérale dite « Borsus », du nom du Ministre MR qui l’a portée.

Elle vise, en synthèse, à faire travailler bénévolement les bénéficiaires du revenu d’intégration.

Mme Lecron, qui avait déposé la motion, était sortie du Conseil depuis un long moment lorsque le point est arrivé à l’examen. En son absence, je n’ai eu d’autre choix que d’ajourner cette motion au mois prochain.

Enfin de séance, lorsqu’elle est revenue, elle a ensuite formulé une question orale (le règlement donne ce droit aux conseillers, sur des sujets qui ne sont pas à l’ordre du jour du conseil. La question doit tenir en une minute, et la réponse aussi. Il s’agit donc d’un moyen qui permet d’interpeller le collège sur des points ponctuels d’actualité).

Cette question orale portait sur la mendicité à Liège, sujet ô combien complexe qui ne peut être abordé en 2 fois une minute.

Et ce d’autant plus que Mme Lecron n’est jamais (je dis bien jamais) venue à aucune des 13 réunions de commission organisées sur ce thème depuis le début de la législature.

J’ai donc refusé de lui répondre, et l’ai invitée à être plus assidue à nos travaux. C’est trop facile de faire des effets de « comm » et de ne pas assister aux réunions de travail prévues.

Oui, les déchets sont bien ramassés en respectant le tri !

Le Collège était interpellé sur les modalités de collecte des déchets. Il est vrai que de nombreux citoyens continuent à s'interroger sur certaines tournées de collecte qui semblent rassembler les immondices de plusieurs types dans le même camion. En réalité, si ce type de pratique existe, elle s'explique facilement :

  • Soit il s'agit du dernier camion chargé de ramasser les sacs jaunes puisque lors de ce dernier passage, consigne a été donnée au collecteur de faire place nette et d’emporter tous les déchets résiduels trouvés sur l’itinéraire de sa tournée : sacs PMC non-conformes, sacs illicites, sacs sortis tardivement, c’est-à-dire déposés après 5h30. Il s'agit d'un choix en matière de salubrité publique parfaitement assumé par le Collège.
  • Soit il s'agit d'un « véhicule adapté » (camionnette), seul à même de s'engager dans certaines rues et qui ramasse toutes les fractions de déchets présentes dans la voirie concernée et les répartis ensuite dans les camions poubelles ad hoc.

Il faut aussi savoir que depuis début 2017 et suite à une réorganisation interne, le collecteur a généralisé la collecte par des véhicules dotés de deux bennes distinctes qui permettent ainsi de récolter les sacs jaunes et les matières organiques en même temps mais en les conservant séparées. Des pratiques nouvelles sur beaucoup de tournées qui ont donc pu amener certains citoyens à croire que les immondices étaient en réalité rassemblées.

Enfin, à chaque fois qu’une situation de « tout au camion » nous est dénoncée, une enquête est menée. Celle-ci est rendue possible grâce à la géolocalisation des camions et peut déboucher sur une amende à l'égard du collecteur.

Je terminerais par rappeler que le tonnage des sacs jaunes ne cesse de diminuer d'année en année. Il est ainsi passé de 272 kg/an/habitant en 2005 à 199 kg/an/habitant en 2016. Une réduction considérable qui démontre que notre politique porte ses fruits !

Les terrasses : concilier activité économique et usage du domaine public 

A nouvdeau dans le domaine commercial, une autre interpellation m’a amené à prendre la parole sur la thématique des terrasses.

J’ai rappelé qu’il s’agit d’un secteur économique important, mais fragile. Il faut donc essayer de concilier la survie du secteur avec le respect de l’utilisation du domaine public par tous les usagers

Je pense ici aux PMR et aux personnes avec poussettes, qui ont parfois du mal à se frayer un chemin entre les terrasses.

A l’heure actuelle, nous pouvons dire que les dossiers de demande d’autorisation de terrasses  sont en cours de collecte et d’analyse. Une fois l’ensemble des demandes d’autorisation reçues et traitées par nos services, une note globale sur la problématique sera adressée au Collège. S’il apparaissait alors que le règlement se révèle préjudiciable au secteur HORECA au point de menacer sa viabilité et l'emploi, je suis personnellement convaincu que notre conseil devra le réévaluer.

En attendant ce rapport, puisqu’il s’agit avant tout de mesures de sécurité, je n’hésiterai pas, sur base d’un rapport circonstancié établi par les services compétents en la matière, à prendre les mesures coercitives qui s’imposent.

Présence d’une délégation des agents des mairies de quartier

Une délégation était présente pour dialoguer avec les membres du Conseil, suite aux incidents survenus à la mairie de quartier de Bressoux, où un individu qui était arrivé après l’heure de fermeture et qui s’était déjà alors vu refuser l’accès, avait attrapé et lancé une poubelle sur l’employée, lui fracturant le nez.

Les Echevins Fernandez Fernandez et Léonard, et le conseiller Jean-Pierre Goffin les ont longuement écoutés, et une réunion à la mairie de quartier a été fixée pour procéder à des aménagements de sécurité.

Plus globalement, le collège travaille à un plan de sécurisation des mairies, avec la police.

 

Ah oui, j’allais oublier : les 178 points à l’ordre du jour ont tous été adoptés à l’unanimité ! Résultat, le Conseil s'est terminé tôt, vers 21h30.

 

Réponses aux interpellations

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