Article de La Meuse Liège sur #RéinventonsLiège

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Mardi 21 novembre 2017

Un article de Gaspard Grosjean dans La Meuse

Article complet via : http://www.lameuse.be/155894/article/2017-11-20/liege-77-actions-retenues-pour-reinventer-la-ville

Plus de 5.000 Liégeois participants, près de 1.000 projets déposés et 77 actions prioritaires retenues par les autorités communales. #RéinventonsLiège doit permettre à la Cité ardente de retrouver un nouveau souffle et doit refaçonner le visage de la Ville à l’horizon 2022. Les premiers budgets sont prévus dès l’an prochain, tandis que plusieurs actions concrètes sont déjà lancées.

L’exercice se voulait rassembleur et populaire, histoire d’impliquer un maximum de Liégeois. La démarche de la Ville, baptisée #RéinventonsLiège, a permis aux citoyens de la Cité ardente de se faire entendre et d’exprimer quels étaient leurs souhaits pour une amélioration de leur ville.

Après plusieurs semaines de consultations, essentiellement via Internet, et un listing complet des desiderata, le collège a décidé de sélectionner 77 projets.

77 actions prioritaires qui touchent tous les domaines : mobilité, végétalisation et agriculture urbaine, des espaces verts et collectifs, une ville culturelle et touristique, Liège numérique et participative, la transition énergétique et, enfin, l’inclusion sociale.

Concrètement, il s’agit de projeter la Cité ardente à l’horizon 2022, avec une série de choses qui se concrétiseront à très court terme, quand d’autres nécessiteront plusieurs années. « C’est l’aboutissement d’une vaste consultation des Liégeois que nous prenons réellement en compte, commente Willy Demeyer, le bourgmestre de Liège (PS). Et il y aura certaines concrétisations dès le budget 2018 (voir ci-dessous, NDLR), dont les grands principes ont d’ailleurs été adoptés par le collège samedi dernier. »

 

  • Les casiers pour SDF

Et la première réalisation des 77 projets retenus est d’ailleurs ce qui avait été plébiscité en premier lieu par les citoyens, à savoir les casiers solidaires pour les SDF. « Un projet pilote de 12 casiers va être mis sur pied, détaille Marie-France Mahy, présidente du CPAS. La confection des casiers sera prise en charge par l’ASBL « Terre » et ce sera installé d’ici la fin de cette année ou tout début de l’année prochaine. » Par contre, le choix du lieu n’est pas encore finalisé « car nous ne voulons pas que la grande précarité soit exposée au grand public », pour reprendre les termes du bourgmestre. Notons qu’après un an, le projet sera évalué avant une possible extension.

 

  • Agriculture urbaine

Autre élément central et largement plébiscité : l’agriculture urbaine et les circuits courts. Avec, là aussi, un dispositif qui est déjà lancé, à savoir le recensement et la mise à disposition de parcelles disponibles pour favoriser la production locale. « Le projet « Creafarm » vise ainsi à permettre l’accès à des terres cultivables à de jeunes entrepreneurs », explique ainsi l’échevin liégeois Jean-Pierre Hupkens. Dès le début de l’année prochaine, un appel à projets sera lancé par la Ville pour développer une activité économique durable.

 

  • Deux fois plus d’arbres

Toujours dans l’angle environnemental, le nombre d’arbres plantés chaque année va doubler et passera donc de 300 à 600. Là aussi, le budget a été doublé dès 2018. L’objectif est ambitieux : planter 3.000 arbres en Cité ardente en cinq ans. Une ville plus « verte » est un élément largement voulu par les Liégeois. Des facilités seront mises en place pour l’octroi de permis de végétaliser une portion d’espace public, mais également pour encourager la végétalisation des toits et des façades des maisons des particuliers.

Enfin, sans toutefois être exhaustif, Willy Demeyer a annoncé qu’une somme de quelque 100.000 € était prévue dans la mouture 2018 du budget « en vue de tester le budget participatif au niveau des quartiers liégeois ».

Mais ce qui retiendra également particulièrement l’attention des Liégeois et des nombreuses autres personnes qui viennent en ville travailler, c’est la création future d’une zone de basse émission dans l’hyper-centre. « Nous allons nous associer avec l’Université de Liège et nous nous baserons également sur les expériences de Paris, Bruxelles et Anvers pour définir une zone dans laquelle les véhicules ne pourront pénétrer qu’à certaines conditions, qui seront liées à leur performance environnementale. Nous voulons améliorer la qualité de l’air pour des raisons évidentes de santé publique », détaille le bourgmestre principautaire. Les modalités de mise en œuvre dans le temps et l’espace, ainsi que le type de véhicules concernés, seront donc définis suite au travail qui s’engagera avec l’ULiege sur le sujet. Mais l’on peut donc s’attendre à ce que les véhicules les plus polluants soient donc bannis du centre de la Cité ardente très prochainement.

 

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