Compte-rendu du Conseil communal du 27.11.2017

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Mardi 28 novembre 2017

Conseil communal chargé hier soir, avec beaucoup de dossiers importants à l’ordre du jour.

La séance s’est ouverte en accueillant un nouveau conseiller communal, M. Olivier Bierin. Il remplace désormais Benedicte Heindrichs qui a démissionné lors du dernier Conseil communal. M. Bierin était 7e suppléant en 2012, et peut siéger grâce au retrait de la 6e suppléante, Florence Natalis. Comme nous en a averti le parti ECOLO, c’est Caroline Saal qui prend la relève en tant que cheffe de groupe.

Ensuite, nous avons rendu hommage à Paul Tasset, ancien Président du Comité d’entente des Groupements Patriotiques de Liège, avocat spécialisé dans le droit social et Président du Foyer des Orphelins pendant 45 ans. Paul Tasset était une figure liégeoise marquante, un fervent défenseur du dialogue et une cheville ouvrière de la réconciliation, qui plaida pour l'intégration de l'Allemagne aux cérémonies patriotiques. Il nous a quittés le 9 novembre dernier.

Nous avons ensuite entamé nos travaux, avec 1 interpellation citoyenne et 16 interpellations des conseillers.

Une nouvelle interpellation citoyenne

Le mécanisme de l’interpellation citoyenne a cette fois été utilisé pour aborder la question des plans d’urgence en cas d’accident nucléaire. C’est Philippe Lanners, mieux connu sous le nom de « Bouli » Lanners qui en était l’auteur.

Il était bien dans mon intention de répondre aux trois questions qui avaient été adressées quelques semaines plus tôt au Collège communal, comme l’impose le code de la démocratie locale (le §3 de l'article L1122-44 dit bien que "le texte intégral de l’interpellation proposée est adressé par écrit au collège communal"). Toutefois, une fois en séance, Bouli Lanners a pris la parole très longuement et a largement développé son propos, l’enrichissant d’un très grand nombre de sous-questions et de remarques diverses. Finalement, il s’est exprimé pendant 10 minutes, alors qu’il m’avait fait parvenir 3 questions qui tenaient en 5 lignes.

Dès lors, il devenait impossible de répondre de façon suffisamment précise et complète aux différentes questions posées en séance, sans compter que celles-ci n’apparaissaient finalement pas, pour la plupart, comme de compétence communale. J’ai donc proposé à M. Lanners de lui répondre par écrit dans les prochains jours ou de tenter une réponse incomplète en séance, Il a opté pour la première solution.

Afin de vous fournir une première réponse à une partie des questions soulevées par M. Lanners, vous trouverez grâce à ce lien la réponse que j’avais préparée.

Je voudrais encore souligner que les questions posées me paraissent d’une importance capitale. En particulier, la question de la distribution préventive de comprimés d’iode me préoccupe depuis longtemps. C’est en ce sens que j’avais adressé au Gouvernement fédéral la demande qu’elle ait lieu sur l’ensemble du territoire communal et non, comme actuellement, sur les seules parties du territoire portant les codes postaux 4000 et 4031.

Je me réjouis donc qu’un collectif citoyen se mobilise sur des questions aussi essentielles.

De l’art d’interpeller correctement

L’interpellation permet aux conseillers de poser des questions aux membres du Collège communal, très souvent sur des points qui ne figurent pas à l’ordre du jour du conseil.

Comme le veut notre règlement interne, chaque interpellation donne lieu à 5 minutes d’échange : 3 minutes pour le conseiller et 2 minutes pour l’Echevin. Il n’y a pas de débat à l’issue de ces 5 minutes, au risque de consacrer des heures entières à ces questions.

Bien entendu, les conseillers doivent poser des questions en lien avec les matières communales. Pas question d’interpeller sur la politique ferroviaire, sur les actions de la province dans le domaine de la santé ni sur le développement économique du Pays, par exemple. Il y a d’autres endroits pour cela (les parlements notamment).

Et donc, après 5 ans au conseil communal, Raoul Hedebouw a découvert que les questions internes du CPAS devaient être posées…. au CPAS, par les conseillers du CPAS…

Ne voulant pas empêcher le Conseiller de s’exprimer, je l’ai invité – ça tombait bien – à poser ses questions plus tard dans la soirée, au moment d’examiner le plan de gestion du CPAS, sur lequel la Ville a la tutelle. Cette proposition permettait d’avoir un débat en dehors du temps minuté, où chacun pouvait s’exprimer.

Mais bon, je suppose que ça ne l’arrangeait pas d’intervenir vers 21h30, au moment où il n’y avait plus de public dans la salle….

Il s’est donc offusqué publiquement de mon attitude – certains sympathisants du PTB parlant même de censure ! Pourtant, cela me semble tellement évident : le CPAS a son autonomie, sa personnalité juridique et c’est naturellement là-bas que les questions internes doivent se poser. Prétendre le contraire c’est nier l’existence du CPAS et plaider pour la fusion entre la Ville et le CPAS. Peut-être est-ce la position du PTB ?

Je précise, pour terminer, que Raoul Hedebouw a bien pu s’exprimer comme il le souhaitait lors de l’examen du Plan de gestion du CPAS. Ouf !

15 interpellations – résumé

Après ce léger incident, le travail a repris de manière correcte, avec l’examen des 16 interpellations qui émanaient du Conseil.

Jean-Pierre Hupkens, notre Echevin de l’urbanisme, a confirmé que le projet immobilier à la Chartreuse n’avait pas le feu vert du Collège et que le promoteur devait revoir sa copie pour diminuer la densité des constructions. Le RUE (rapport urbanistique et environnemental) devra également être revu. Plus que jamais, notre volonté est de développer la ville de manière harmonieuse, en préservant à la fois la qualité de vie et les espaces verts, en parfaite concertation avec la population.

Suite à une question de la Conseillère PS Corinne Wegimont, l’Echevin Maggy YERNA a souligné la forte augmentation du nombre de contrats de remise à l’emploi (art.60) entre 2009 et 2018. Ainsi, nous sommes passés de 52 contrats en 2009 à 113 en 2018, dans des secteurs aussi variés que les parcs et jardins, la propreté ou les fonctions administratives.

Mieux soutenir les écoles de devoir

Quand on parle d’insertion sociale il est toujours utile de souligner que celle-ci commence à l’école, et dès le début du parcours scolaires. Dans ce contexte, l’action des écoles de devoir joue un rôle central dans la réduction des inégalités sociales et scolaires.

C’est pour cela que le Collège a augmenté de façon très importante l'aide aux écoles de devoirs liégeoises. Il s’agit d’ailleurs de l’une des mesures retenues dans le cadre de #RéinventonsLiège. Ainsi sur l’ensemble de la législature, les aides directes auront été augmentées de 80% ! Elles s'accompagnent en outre d'aides matérielles diverses : matériel informatique et didactique, petites fournitures mais aussi d’une aide au subventionnement. Ces aides matérielles s’avèrent particulièrement importante lors du lancement de nouveaux projets.

Enfin, pour les enfants de plus de 12 ans qui ne bénéficient pas du même soutien, la Ville a créé des partenariats avec des Maisons de jeunes. L’opération « Aide à la réussite » est une synergie entre l’associatif et la Ville pour la réussite des élèves.

Des espaces de récréation apaisés

Tout le monde se souvient de l’ambiance parfois électrique qui peut régner dans une cours de récréation. Pourtant ces moments sont très importants pour l’épanouissement de nos enfants. Il est nécessaire, vital même, que chacun d’eux puisse s’exprimer et se délasser dans les meilleures conditions qui soient.

Afin d’améliorer la gestion des espaces de récréation, 9 écoles liégeoises participent à une recherche-action qui doit permettre de développer de nouveaux outils, de nouvelles méthodes. Les résultats sont attendus fin 2018. Bien entendu, les enseignements de ce projet-pilote seront généralisés aux autres établissements scolaires de la commune.

Ville et réseaux sociaux

Interrogé par le MR sur la politique de communication numérique de la Ville, j’ai pu dresser un bilan positif de notre travail dans ce domaine.

Ainsi, Liège est la commune wallonne la plus suivie sur Facebook, la deuxième sur Twitter, la première à avoir proposé un e-guichet avec paiement en ligne et authentification, une des seules à avoir sa propre application smartphone et sa plateforme citoyenne. Tout cela en étant soucieux d’une utilisation déontologique des réseaux sociaux.

D’ores et déjà, Liège est une commune numérique.

Nous n’en resterons évidemment pas là puisque le nouveau site liege.be sera lancé avant la fin de l’année 2017 et que l'application smartphone va bénéficier d'une refonte complète en 2018.

Qui plus est, parmi les 77 actions prioritaires de #RéinventonsLiège, le numérique est une préoccupation importante avec plusieurs projets qui concernent ce secteur.

77 propositions pour la ville de demain

Après ces interpellations, « le » dossier de notre ordre du jour était évidemment la présentation au Conseil du premier bilan de #RéinventonsLiège.

Je l’ai déjà dit et re-dit, Réinventons Liège, c'est avant tout miser sur l'intelligence collective pour répondre aux défis de demain. Plutôt que de revenir en longueur sur la méthode « RéinventonsLiège », je vous invite à visionner la courte vidéo suivante :

Ainsi, la participation citoyenne débouche aujourd'hui sur 77 actions ou projets prioritaires [LIEN], presque tous déjà budgétés, qui doivent placer Liège dans le peloton de tête des villes européennes en transition. Sur 2 exercices budgétaires, ce sont 12,7 millions d’euros investis sur base des aspirations citoyennes.

Bien entendu, #RéinventonsLiège ne s’arrêtera pas là !

Au-delà des 77 projets identifiés cette année, il s’agit d’une inflexion dans la philosophie d’action du Collège. Nous allons donc retourner dans les quartiers et construire de nouveaux projets, avec les citoyens et les associations, avec l'Université, avec tous les acteurs de la ville désireux de s'investir dans le processus.

Une plateforme en ligne permettra de suivre l’évolution du processus mais aussi de poursuivre le dialogue et la participation citoyenne.

Notre ambition est finalement simple : faire en sorte que les Liégeois, qui seront toujours plus nombreux, vivent mieux, en harmonie avec les autres et leur environnement et à moindre coût.

De manière générale, nous sommes convaincus que la Ville est plus une solution qu’un problème. A la condition que les Villes et leurs citoyens deviennent les premiers acteurs à se servir des opportunités nouvelles et à relever les défis mondiaux se présentant à nous.

Avec « Réinventons Liège », avec les citoyens, c’est ce que nous comptons faire à Liège.

Signe que les tendances et orientations contenues dans le document rassemblent et transcendent les couleurs politiques, aucun parti n’a voté contre le document ! C’est, je pense, une première pour une initiative de cette importance lancée par le Collège. Je m’en réjouis, moi qui appelle souvent les partis à faire passer l’intérêt de la Ville avant leurs intérêts propres.

Liège, Ville hospitalière responsable, accueillante et ouverte !

On se souviendra que le 2 octobre dernier, un collectif d’associations avait interpellé le Collège pour demander que Liège s’engage dans la campagne lancée par le CNCD-11.11.11 et se déclare « Ville hospitalière ».

Dans la foulée, le Conseiller communal PS Hassan Bousetta avait déposé un texte pouvant servir de point de départ des discussions entre les groupes politiques.

Nous avions alors convenu de nous revoir rapidement, ce qui fut fait hier.

Après un travail important des associations, des citoyens, de l’administration communale et des groupes politiques, un texte de consensus a pu être adopté à l’unanimité, dans une salve d’applaudissements.

Je suis fier de la qualité des débats que nous avons eu ensemble, tous groupes confondus. Liège mise ainsi sur la cohésion sociale comme facteur de bien-être.

Le texte final est consultable ici. Je ne doute pas que d’autres communes emboiteront le pas.

Les caméras, pas pour tout le monde

Le Conseil devait aussi se prononcer sur l’installation de câbles fibre optique dans le quartier des Guillemins, afin de pouvoir y installer de nouvelles caméras de surveillance. Celles-ci s’avèrent très utiles pour nos forces de police afin de leur permettre de veiller au respect du droit de manifester, mais aussi en matière de circulation et de lutte contre les incivilités.

Malgré toutes les garanties qui sont répétées régulièrement en matière d’usage démocratique des caméras, les groupes ECOLO et PTB ont voté contre ces travaux.

Une motion en faveur de la gare du Palais

Chose inédite, une proposition de motion commune aux partis MR et VEGA a été déposée hier soir par les Conseillers François Schreuer et Gilles Foret.

Quand on sait que le premier avait rapidement communiqué pour critiquer l’annonce de la SNCB de ne pas investir suffisamment à Liège palais, et que le second est membre de la commission « infrastructure » au Parlement fédéral et Député de la majorité MR/NVA, cela avait de quoi étonner.

Mais au final, chacun a mis de l’eau dans son vin pour proposer une motion qui, elle aussi, a été votée à l’unanimité.

Ce genre de décision, qui témoigne de l’unité politique du conseil derrière cette demande, est importante pour obtenir de la SNCB les moyens nécessaires à une rénovation en profondeur de cette gare centrale.

Le CIMC ne fermera pas

La semaine dernière a été marquée par l'annonce faite par le CHR (Centre hospitalier de la Citadelle) de vouloir fermer le CIMC (centre pour infirmes moteurs et cérébraux) situé à Coronmeuse, afin de rendre le service autrement.

Suite à cette annonce, le conseiller communal François Schreuer a déposé une motion demandant à la Ville d'agir auprès du CHR, qui est une intercommunale, pour empêcher cette fermeture.

Le Collège communal n'a pas attendu lundi pour agir. Dès vendredi dernier, j'ai annoncé qu'une réunion serait organisée rapidement afin d'analyser toutes les pistes permettant le maintien d'un service de soins et scolaires sur un site unique. Cette réunion aura lieu ce jeudi. Je rencontrerai également une délégation des parents d'enfants fréquentant le centre.

J'ai promis d'informer le Conseil communal lors de notre prochaine séance.

L'avenir de certaines institutions culturelles menacé

Suite à la décision de la Ministre Alda Gréoli d'adopter les nouveaux contrats-programmes des institutions culturelles, ce sont plusieurs organismes liégeois qui sont menacés par la diminution voire la suppression de leur financement.

Le groupe MR a déposé en urgence une motion de soutien au théâtre Arlequin. Notre Echevin de la culture, Jean-Pierre Hupkens, a souhaité que la discussion concerne également les autres acteurs menacés, et a annoncé qu'une commission spéciale sera organisée à brève échéance. La motion y sera donc retravaillée.

J'espère en tout cas que la Ministre reviendra sur sa décision, qui met en péril des acteurs historiques et d'une grande qualité. 

 

Le Conseil s’est terminé vers minuit et demi, après 6 heures de débats !

Rendez-vous les 18, 19, et 20 décembre prochain pour une séance marathon, avec l’adoption des budgets 2018 et le conseil commun ville/CPAS.

 

 

Ma réponse à M. Gilles Foret relative à l’étude de FuturoCité sur l'utilisation par les villes et communes des médias sociaux.

Ma réponse à Mme. DIANA NIKOLIC relative à la cyberprédation et grooming.

Ma réponse au groupe MR relative à l'appel à la manisfestation.

 

 

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