Oui, Liège est une Ville solidaire !
Je tiens à condamner fermement les fausses accusations qui circulent sur Facebook selon lesquelles « Offrir un repas ou une boisson chaude aux SDF à Liège est toujours interdit, décision d'un bourgmestre socialiste sans cœur! »
Il est évident que rien n’interdit un geste de solidarité vers une personne dans le besoin (offrir un café, un sandwich, un biscuit…).
Par contre, l’organisation structurée de distributions de nourriture sur la voie publique (c’est-à-dire : avec des tables, des installations électriques…) est soumise à autorisation, comme toute occupation du domaine public.
Lorsque de telles demandes surviennent, nous prenons contact avec ces personnes pour leur expliquer notre philosophie : l’organisation de ces dispositifs dans des lieux chauffés, avec le confort et la dignité requise. Je ne souhaite pas, en effet, que les personnes dans le besoin soient exposées à la vue de tous, dans une file pour recevoir de la nourriture. Leur situation est déjà suffisamment difficile que pour devoir, en plus, s’exposer de la sorte. C’est pour moi une question de dignité humaine !
Comme le montre le visuel ci-dessous, il existe déjà des lieux où de la nourriture est offerte aux personnes précarisées, matin, midi et soir, tous les jours de la semaine.
J’invite dès lors toutes celles et ceux qui veulent apporter une aide à contacter le Relais social du pays de Liège ou le CPAS de Liège pour s’inscrire au sein des services existants.
Enfin, en ce qui concerne la problématique des sans-abris en période hivernale, je rappelle que tout est mis en œuvre pour que personne ne dorme dehors. Dans le cadre du « plan grand froid », mis en place depuis le 1e décembre dernier et jusqu’à la fin mars, près de 100 lits sont disponibles pour les sans-abris (25 à Saint-Laurent, 62 dans les abris de Liège et Seraing et 25 à Coronmeuse) et je dispose du pouvoir de réquisitionner des chambres d’hôtel si cette capacité s’avère insuffisante.
Malheureusement, certaines personnes ne souhaitent pas passer la nuit à l’abri, pour diverses raisons (assuétudes, chiens, refus des contraintes liées à ce type de lieux…). Les associations, qui vont à la rencontre des personnes précarisées grâce à leurs éducateurs de rue, ne peuvent dès lors que respecter ces choix, et offrir une couverture, une boisson chaude ou une collation.