Considérant que le secteur de l’aide à domicile représente un maillon essentiel des politiques d’aide aux personnes âgées ;
Considérant que le métier d’aide familiale est de plus en plus pénible et que cette pénibilité doit être prise en compte dans les débats relatifs à la définition des métiers pénibles menés par le Fédéral ;
Considérant que les personnes âgées souhaitent rester le plus longtemps possible dans leur domicile ;
Considérant qu’actuellement, la population âgée de 65 ans et + représente 17 % de la population et que ce pourcentage est 4,8 % pour ce qui concerne les 80 ans et +, selon l’étude Belfius consacrée à l’impact du vieillissement de la population pour les acteurs locaux en juin 2016 ;
Considérant que selon cette même étude, 9,1 % de la population aura 80 ans ou + en 2060 ;
Considérant que le vieillissement de la population aura des répercussions sur les finances communales ;
Considérant que le nombre croissant de personnes en perte d’autonomie poussera le secteur public à intervenir davantage en faveur de ce public par une offre de services adaptés et de qualité ;
Considérant l’étude du KCE, publiée en 2011 qui prévoit une augmentation croissante des besoins en capacité d’accueil (MR-MRS) de 45.000 lits supplémentaires dans le secteur résidentiel pour personnes âgées et de 27.000 lits si l’on privilégie le renforcement des services d’aide à domicile ;
Considérant que la Ville de Liège et son CPAS ont pris la décision de renforcer le caractère public du service de maintien à domicile liégeois en le transférant à l’intercommunale publique pure « ISOSL », déjà active dans ce domaine ;
Après examen du dossier par la commission compétente,
LE CONSEIL COMMUNAL DECIDE :
de soutenir les personnes âgées qui souhaitent rester le plus longtemps au domicile en renforçant les politiques communales d’aide, d’accompagnement et de soutien aux personnes âgées ;
de réaffirmer l’importance des conventions conclues entre le CPAS et les services d’aide au domicile afin de soutenir notamment les familles en difficulté sociale ;
d'attirer l'attention des partenaires de la concertation sociale chargés par le Gouvernement fédéral de déterminer la liste des métiers pénibles, sur le caractère pénible du métier exercé par les aides familiales;
d’interpeller le Gouvernement wallon afin qu’il mette tout en œuvre pour améliorer le statut des aides familiales et revalorise le secteur de l’aide à domicile, en garantissant que les critères donnant accès à l'assurance autonomie prennent en compte la totalité des services à domicile, notamment le métier d'aide familiale, et ce aussi pour les personnes en proie à des difficultés socio-économiques, qui représentent une partie importante des bénéficiaires.