Réponse à l'interpellation de Mme Caroline SAAL
Madame la Conseillère,
Je vous remercie pour cette interpellation, dont le sujet a déjà été abordé à mon initiative lors de la commission générale de police que nous avons tenue le 3 décembre dernier.
Comme cela a été dit, la Ville de Liège est particulièrement active en matière d'aide aux personnes. Les dispositifs d’aide présents à Liège fonctionnent à plein régime.
Toutefois, nous faisons le constat qu'une petite frange de la population marginalisée refuse tout type d'aide pour divers motifs (animaux de compagnie refusés dans les structures, manque de places dans les abris de nuit,…. et j’ajouterais toxicomanie grave).
Un plan d'actions commun aux 5 commissariats concernés par la problématique que vous évoquez a été mis en place, avec le secteur associatif.
Mais il s'agit d'une matière très sensible où les possibilités légales d'intervention sont limitées.
De manière plus globale, un travail de réflexion a été mené par la Ville et la Province de Liège afin de réaliser un cadastre des manques et besoins du secteur de l'aide aux personnes en grande détresse. L'objectif est d'encore améliorer le maillage.
Cette réflexion est aujourd’hui à maturité sur ces problématiques même si le travail est conséquent.
L'enquête a mis en lumière le manque d’une structure de type socio-sanitaire proposant une approche globale et un ensemble de services complémentaires.
L’objectif de créer une structure regroupant différentes compétences en un seul lieu central est envisagé. Il s’agirait d’y assurer une prise en charge bas seuil, des suivis psychologiques et sociaux, des soins infirmiers, de permettre l’accès à des sanitaires, etc. Un tel projet ayant comme finalité d’accroître les possibilités de resocialisation du public concerné.
La Police est demandeuse d’une solution de ce type car il est difficile d’intervenir sur ce public, que ce soit sur la voie publique ou dans des espaces privés.