Compte-rendu du Conseil du 26.09.2016

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Lundi 26 septembre 2016

Cette deuxième séance du mois de septembre s’est ouverte avec un hommage rendu à M. André RAWAY, ancien conseiller communal CDH (PSC à l’époque, 1994-2000), décédé ce 14 aout dernier. J’ai tenu à saluer ses grandes qualités humaines et son implication dans la vie du quartier de St Walburge.

La séance proprement dite s’est ensuite ouverte avec les 9 interpellations déposées par les conseillers communaux (4 du MR, 2 d’Ecolo, 1 du PS, 1 du PTB et 1 de VEGA).

Deux d’entre elles, dont celle de Jean-Pierre GOFFIN, portaient sur la problématique de l’insécurité routière aux alentours du quai des Ardennes.

Dans ma réponse, j’ai rappelé que les investissements importants (2,4 millions €) annoncés par la Région wallonne devaient être l’occasion de sécuriser l’axe Bd de l’Ourthe-Quai des ardennes et que nous serions très attentifs à ce qui sera réalisé. Les travaux seront terminés durant l’année 2019.

Mais j’ai également rappelé au MR que la politique de répression (les radars et les PV dressés par la police) était mise à mal par le manque de moyen de la Justice. Celle-ci n’arrive plus à traiter les PV, faute de moyens. J’espère que les élus libéraux feront passer le message auprès du Gouvernement fédéral, où ils sont les seuls représentés du côté francophone.

Dans un autre registre, la Présidente du CPAS (Marie-France MAHY) et moi-même avons répondu à l’interpellation du PTB au sujet de la lutte contre le sans-abrisme (voir le fichier attaché à cet article).  Celui-ci laissait sous-entendre que le Collège essayait de cacher la misère en plaçant ou autorisant des dispositifs « anti-sdf ».  C’est bien évidemment faux et injurieux : Liège, son CPAS et le relais social déployant des moyens très importants pour venir en aide aux sans-abris.

Les acteurs de terrain estiment qu’en région liégeoise et en période de grand froid, les besoins sont couverts par les 88 lits actuels, auxquels il faut ajouter les 10 lits en cas de froid morbide. Ces besoins sont couverts en tout cas pour ceux qui acceptent les conditions d’hébergement en abri de nuit, c'est-à-dire, se soumettre aux horaires, ne pas consommer des substances illicites,… Les acteurs constatent néanmoins que de plus en plus de personnes (67 cet hiver) refusent l’hébergement en raison des conditions évoquées.

Complémentairement, en cas de froid morbide, j’ai maintenu, malgré l’avis parfois négatif de certains acteurs du secteur, l’ordre donné de ne laisser personne à la rue, notamment en réquisitionnant des chambres d’hôtel. Je sais que cette mesure, pendant ces périodes de froid morbide, peut créer un « appel d’air » même au-delà de la région liégeoise, mais je reste convaincu comme en cas d’incendie lorsque les personnes sont délogées ou en cas de catastrophe lorsque les habitants sont à la rue, qu’il est de mon devoir d’agir de la sorte.

J’ai terminé mon intervention en disant qu’il est injurieux de considérer que tous ceux qui combattent le « sans abrisme » au quotidien ici à Liège et à différents niveaux de responsabilité sont des Tartuffes.

Le CPAS, dont la dotation a été indexée de 500.000 € au budget 2016, a rappelé que 33 temps plein travaillent au sein du dispositif d’urgence sociale. Et que le programme de relogement a déjà permis à 133 SDF de réintégrer une habitation.

Au terme de ces 9 interpellations, dont vous trouverez les autres réponses ici, nous avons entamé l’examen des 286 dossiers inscrits à l’ordre du jour.

Cahier des modifications budgétaires 2016

La modification budgétaire votée lundi s’inscrit dans la continuité du budget initial voté en décembre dernier. Ce n’est guère étonnant puisque le document initial avait été réalisé avec beaucoup de sérieux et de précision, chaque euro étant dépensé de manière responsable pour rencontrer les priorités fixées dans le Projet de Ville : la cohésion sociale dans les quartiers, la sécurité, l’enseignement, la création d’emploi, le cadre de vie, le sport et la culture.

Sans vouloir jeter de l’huile sur le feu, on ne peut pas dire que cette rigueur se retrouve actuellement au niveau fédéral, qui doit réaliser un effort deux fois plus grand que prévu.

Au niveau de la Ville de Liège, nous profitons essentiellement d’une majoration de notre dotation du fonds des communes, qui augmente de 1,2 million €.

Rappelons que cette dotation vise à couvrir les différentes charges que nous supportons en tant que Ville centrale de l’arrondissement – ce qu’on appelle les externalités – et qu’il ne peut donc s’agir, comme on a pu le lire ce week-end, d’une prime à la mauvaise gestion.

Ces moyens supplémentaires viennent utilement compenser certaines augmentations de nos dépenses, notamment :

  • la prise en compte de l’indexation des salaires du personnel communal ;
  • des frais imprévisibles tels que les réquisitions survenues lors de récents sinistres ;
  • Un refinancement des maisons de jeunes, dont le rôle est important en matière de prévention, dans le contexte actuel.

Bien entendu, au rayon des mauvaises nouvelles, nous avons du intégrer les résultats du compte 2015, dont on se souviendra qu’il a été « plombé » par le retard de versement des additionnels à l’IPP par l’Etat fédéral.

Nous sommes contraints de puiser dans nos réserves (le fonds FOURMI) pour absorber cet important manque à gagner, dont nous ne sommes nullement responsables.  Ces réserves s’élèvent encore à 10,5 millions € au terme de ce CMB. Elles doivent nous servir de protection en cas de nouvel imprévu.

C’est donc avec un fameux culot que le MR a critiqué l’utilisation des réserves, puisque ce sont les retards du Fédéral en matière de versement des additionnels IPP qui nous obligent à agir de la sorte !

Liège, Ville « Hors CETA »

Il y a presque deux ans maintenant, la Ville de Liège se déclarait «zone hors TTIP». Grâce à la mobilisation citoyenne et à celle des autorités de nombreuses communes wallonnes, cet accord de libre-échange semble enfin être remis en question.

La mobilisation avait cependant un horizon plus large : s’opposer à tout ce qui peut menacer les normes sociales, environnementales, économiques, sanitaires, agricoles, de propriété intellectuelle, de culture, ou d’enseignement qui fondent l’exception européenne.

Le projet de traité CETA, qui vise à organiser les échanges commerciaux entre l'Union européenne et le Canada, est en effet similaire en de nombreux points au projet TTIP. 

C’est pourquoi j’ai proposé de déclarer Liège zone « Hors CETA ».

Cette décision a été soutenue par les tous les groupes politiques du Conseil, à l’exception du MR.

Je reprends ici quelques extraits de l’intervention de la conseillère Véronique DE KEYSER :

« Ces discussions autour du TTIP ont fait réagir les citoyens, on a commencé à parler de ce CETA, son petit frère, qui avançait masqué depuis 2008. C’est un coup de fraicheur pour notre démocratie. Car le CETA serait un coup d’accélérateur à la libéralisation des services. »

Le texte sera à présent envoyé au Premier Ministre et à la Commissaire européenne en charge du commerce, Mme MALMSTROM.

Mobilier urbain : lancement d’un nouveau marché

Le Conseil a lancé le 25 avril dernier un appel d’offre visant à renouveler le mobilier urbain de notre Ville. Cet appel a suscité l’intérêt puisque 2 sociétés ont déposé une offre dans les délais impartis, en l’occurrence la S.A. Decaux et la S.A. Clearchanel.

Ces offres répondent à toutes les clauses techniques du cahier des charges, et incluent toutes les variantes que nous avions demandées, y compris un dispositif de signalisation dynamique des parkings.

Néanmoins, aucun des 2 soumissionnaires ne répond adéquatement et parfaitement aux exigences des critères de sélection qualitative.

Dès lors, et après avoir consulté ses avocats, le Collège a décidé de privilégier la sécurité juridique et la parfaite égalité de traitement entre les soumissionnaires.

C’est pourquoi il a décidé, en date du 2 septembre dernier, de ne pas donner suite à la procédure en cours et de relancer un nouveau marché.

Le nouveau cahier des charges sera prochainement soumis au Conseil communal, sans être modifié dans sa philosophie et son contenu, puisque les offres que nous avons reçues nous donnent raison sur les clauses initiales.

Seules quelques adaptations seront apportées pour tenir compte notamment des nouvelles échéances liées au tram.

Autre conséquence de cette décision : la concession domaniale actuelle, qui prend fin le 12 novembre, sera prolongée d’une durée d’un an, le temps nécessaire pour faire aboutir le nouvel appel d’offre. Cette décision de prolongation sera soumise au Conseil du 24 octobre prochain.

Subsides aux Comités de quartier

Le Conseil de ce lundi a attribué les subsides annuels aux comités de quartier. Cette année, 26 d’entre eux ont bénéficié de cette aide de la Ville.

Pour rappel, en juin 2015, la Ville de Liège et les Comités de Quartier ont procédé à la signature d’une Charte dont la vocation première était de reconnaître le rôle prépondérant joué par ces associations dans la vie quotidienne des Liégeois et de renforcer les liens qui les unissent aux autorités communales.

Sur cette base, plusieurs actions ont été mises en œuvre :

  • le subside accordé aux comités a été augmenté, passant de 16.150 € à 18.000 € ;
  • le formulaire de demande de subside a été informatisé afin d’alléger le travail administratif à charge des représentants des comités mais aussi des services de la ville ;
  • un travail de cartographie des comités a été réalisé par les services de l’administration.

Toutes ces actions feront l’objet d’une évaluation en partenariat avec les comités.

Deux motions pour la mobilité

Deux motions ont encore été examinées : en faveur d’une étude de faisabilité d’un téléphérique reliant la Citadelle et de la réalisation du chaînon manquant « Cerexhe-Heuseux-Beaufays », dans le cadre d’un Plan global de mobilité à l’échelle de la Métropole liégeoise.

La première demande au Gouvernement wallon de réaliser une étude de faisabilité au sujet de la construction d’un téléphérique reliant le fond de vallée, l’hôpital de la Citadelle et le futur P+R de Vottem. Elle a été votée à l’unanimité.

La seconde est relative à la réalisation du chaînon manquant CHB.

Il faut d’emblée préciser que cet investissement, estimé à 500 millions d’euros, ne se fera pas au détriment du tram ! Le tram reste la priorité, et doit être le premier chantier à concrétiser. CHB se fera dans un second temps.

Pour Liège, la réalisation de cette infrastructure doit permettre de réduire de 15% à 20% la circulation sur les quais de la Dérivation, en déviant le trafic de transit qui l’emprunte actuellement, mais doit aussi capter un trafic de transit percolant à travers les quartiers (Grivegnée, Chênée) et les communes situées à l’Est de Liège (Soumagne, Fléron, Trooz, Chaudfontaine, …).

La réduction attendue de la circulation sur les quais et dans les quartiers est de nature à y améliorer la sécurité routière et va profiter aux riverains qui subissent, quotidiennement, le flux important de véhicules dont beacoup présentent un tonnage excessif ou roulent à une vitesse trop élevée.

Cet investissement doit enfin permettre de décongestionner le centre de Liège et réduire les émissions polluantes dues au transport.

Le texte initial avait été déposé par le groupe MR.

Suite à différents contact, les groupes PS et CDH ont proposé différents amendements au texte, visant à :

Rappeler que cette liaison doit se réaliser dans une optique de densification territoriale, et qu’il convient donc d’être vigilant quant à son impact sur le cœur de l’agglomération et sur le développement des communes traversées ;
Rappeler que CHB s’inscrit dans un Plan global de mobilité de la Métropole liégeoise qui comprend le développement de transports en commun structurants (liaison ferroviaire régionale « REL », ligne de tram, lignes de bus à haut niveau de services), la valorisation des modes doux dans des quartiers apaisés, le développement de nœuds de communication et d’intermodalité (la gare TGV, Angleur, Bressoux, …) ;

Le texte a finalement été approuvé par les groupes PS, CDH et MR.

Les jeunes liégeois, citoyens actifs et responsables

Donner aux jeunes Liégeoises et aux jeunes Liégeois les clés pour devenir des citoyens préparés aux enjeux de la vie active est l’objectif de nombreux mouvements de jeunesse, qui tout au long de l’année, font un important travail vers ces jeunes.

Soucieux de soutenir l’implication de ces nombreux acteurs pluralistes, le Collège propose au Conseil d’octroyer une série de subventions aux mouvements de jeunesse (SIEP, MJS, Jeunes CDH, Jeunes MR, Ecolo J, CEMEA, Caméra Etc,…) pour un montant total de 20,017,00 €.

La Ville de Liège entend ainsi favoriser la mise en place de projets pour les jeunes, afin qu’ils soient acteurs de la société dans laquelle ils vivent et qu’ils deviennent des citoyens actifs, responsables et critiques.

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