Réponse à l'interpellation de M. Raoul HEDEBOUW
Monsieur le Conseiller,
Je rappelle que le contrôle des intercommunales est une compétence du Conseil communal, qui doit se prononcer sur les ordres du jour des assemblées générales.
C’est à ce titre qu’une commission générale a été organisée en début de législature afin d’entendre tous les responsables des intercommunales et de préciser tout ce qui doit être connu des groupes. En consultant le PV, je dois constater que votre groupe n’a pas participé à cette commission.
C’est également pour permettre un contrôle effectif que le Collège a souhaité que deux séances du conseil soient organisées en décembre : une pour les intercommunales et les points classiques ; l’autre pour les budgets.
A l’issue de celles-ci, j'ai écrit, le Collège a écrit à toutes les intercommunales pour demander de rediscuter des plans stratégiques.
C’est enfin dans cette optique que j’ai pris l’initiative de réunir les chefs de groupe ce 15 février dernier, afin de voir comment améliorer davantage le contrôle exercé par le Conseil communal, comme je m’y étais engagé le mois dernier.
Monsieur le Conseiller,
Qui dit conseil communal, dit publicité des décisions et contrôle démocratique. Il n’y a donc pas d’opacité en la matière.
Je n’ai donc aucune difficulté à reprendre les décisions prises par notre Conseil désignant nos représentants dans les structures paracommunales. Décisions qui sont publiques et accessible au groupe PTB qui doit en faire la simple demande, comme d’autres le font.
En ce qui concerne le cadastre que vous évoquez, sachez qu’il est demandé par la Région, et que tous les pouvoirs locaux ont dû remplir le document envoyé le 1er février par le Ministre DERMAGNE. Je le tiens à disposition des conseillers.
Cette initiative du Gouvernement est un élément qui nous différencie de la Flandre, puisque vous citez Gand. Gand dont le conseil communal n’a pas décidé de la publication de tous les mandats et rémunérations : seule la majorité a décidé de le faire sur base volontaire, puisque la loi ne le prévoit pas.
A titre personnel, je n’y suis pas opposé, mais un travail est en cours au niveau wallon, et je pense que c’est à ce niveau qu’il doit avoir lieu.
Cela étant, je regrette que votre groupe, qui a brièvement assisté à la réunion de mercredi, n’ait pas formulé cette proposition avec les chefs de groupes afin de prendre une position commune.
Nous nous sommes en effet mis d’accord sur une série de décisions importantes, comme la rédaction d’une charte interne au Conseil, ou encore la convocation d’une commission générale, le 22 mars, sur l’ordre du jour de l’assemblée générale de PUBLIFIN, qui se tiendra le 30 mars prochain et au cours de laquelle nous évoquerons d’importantes questions de fond sur l’avenir de l’intercommunale.
Monsieur le Conseiller,
En ce qui concerne l’évolution du dividende perçu par la Ville, là aussi, il s’agit d’une information publique puisqu’elle se trouve dans les comptes annuels de la Ville, qui sont soumis au vote du Conseil communal.
Sur le fond, je suis surpris par la position de votre groupe au sujet des dividendes.
J’ai l’impression que vous demandez ici ce que vous dénoncez par ailleurs, à savoir une maximalisation du dividende à verser aux actionnaires !
J’ai lu sur votre site internet la phrase suivante à propos de l’actualité économique : « la politique réelle du Gouvernement : dividendes, dividendes, dividendes ».
Faut-il paraphraser : « la politique réelle du PTB : dividendes, dividendes, dividendes » ?
Je suis surpris, je le répète, par cette posture de rentier et cette vision à court terme que vous adoptez.
La hauteur du dividende dépend de nombreux facteurs tels que :
la politique d’investissement : le PTB veut-il la réduire pour augmenter le dividende ?
La politique du personnel : le PTB veut-il délocaliser le call center pour augmenter le dividende ?
La politique tarifaire : le PTB veut-il augmenter le cout de distribution pour augmenter le dividende ?
N’oublions pas que depuis peu le Gouvernement fédéral a soumis l’intercommunale à l’impôt des sociétés.
En ce qui concerne me concerne, et en ce qui concerne le groupe socialiste, nous assumons les orientations stratégiques qui ont été prises par l’intercommunale et qui lui permettent de maintenir une activité industrielle publique à Liège.
Cela dit, je terminerai sur la question de la Gouvernance, pour ne pas laisser penser qu’on se retranche derrière l’activité économique : il faut évidemment régler les questions de gouvernance, par priorité.