A travers vous je réponds également aux personnes qui vous ont accompagnées ce soir. Je vais vous répondre partiellement en fonction de l’avancée de la procédure.
Le Collège et le conseil sont parfaitement conscients des préoccupations et inquiétudes portées par de nombreuses concitoyennes et de nombreux concitoyens, à propos de cette demande de réalisation d’un complexe de 10 salles de cinéma. Ces préoccupations s’affichent en de nombreux endroits du centre-ville et ont trouvé à s’exprimer massivement à travers les récentes enquêtes publiques.
Je partage votre conviction : la vitalité d’un centre urbain n’est jamais acquise, elle se construit et nous y travaillons quotidiennement.
Vous avez saluez les réalisations déjà accomplies et je vous en remercie et cela fait chaud au cœur d’être compris quant aux motivations qui ont animé le Collège et le Conseil. Notre volonté est bien de poursuivre cette dynamique, notamment en rive droite. Quant à la multiplication du « modèle » des centres commerciaux, nous y sommes particulièrement attentifs depuis de nombreuses années. Nous ne cessons d’alerter, par exemple, à propos des conséquences néfastes à court ou long terme pour notre ville mais également son agglomération, voire l’ensemble de la Région wallonne, d’une dynamique commerciale qui participe de l’étalement urbain, qui vide un centre existant pour mieux en reconstruire un autre, qui est finalement dispendieuse des deniers publics.
Historiquement, ce projet, le projet dont nous parlons nous occupe et nous préoccupe depuis … 2005 ! Plusieurs demandes de permis ont déjà été introduites mais aucune n’a été mise en œuvre.
Sur cette demande actuelle de 10 salles (1661 sièges), le Collège a souhaité qu’une nouvelle étude d’incidences sur l’environnement soit réalisée afin d’objectiver au mieux la décision à prendre. Dans le cadre de la procédure en cours, les recommandations de cette étude devront être prises en compte. Mais pas seulement !
Il conviendra aussi de dépouiller les réclamations formulées dans le cadre de l’enquête publique qui vient de se terminer (il s’agit de la 2ème enquête publique), d’y répondre et de considérer également l’avis de la Commission Commerciale d’Aménagement du Territoire et de la Mobilité, en abrégé, la CCATM. Le Collège pourra alors se déterminer en pleine connaissance de cause – aucune position n’étant arrêtée à ce stade – tout en veillant à la sécurité juridique des décisions qui seront prises, quelles que soient ces décisions !
Il faut constater que beaucoup de préoccupations sont exprimées et qu’un certain nombre de questions sont posées quant a ce projet, par vous ce soir mais aussi par beaucoup d’autres citoyens lors d’enquêtes réalisées. Et ces questions là doivent trouver réponses.