Monsieur le Président-Directeur (Jean-Luc Martinez),
Monsieur le Directeur de la Médiation et de la programmation culturelle (Vincent Pomarède), Monsieur l'Echevin,
Mesdames, Messieurs, chers amis, en vos titres, grades et qualités,
C’est un immense plaisir que de vous recevoir à nouveau dans ce magnifique Musée de la Boverie pour le lancement de la deuxième exposition d’exception issue de notre collaboration avec le Musée du Louvre.
« Viva Roma », au-delà de son intérêt culturel et artistique, a une résonnance particulière pour Liège ainsi que pour de nombreuses citoyennes et citoyens.
Nous sommes en effet la dernière ville francophone et latine et donc la plus septentrionale et, on a coutume de dire qu’à Liège, beaucoup de familles ont une parenté française et la plupart d’entre elles, ont d’une manière ou d’une autre, une ascendance italienne.
Cela se ressent dans notre manière de vivre, dans notre culture, dans nos assiettes et dans bien d’autres aspects de notre vie économique.
Nous sommes donc particulièrement heureux et fiers que l’influence italienne soit mise à l’honneur dans cette nouvelle exposition qui nous tiendra compagnie jusqu’à la fin de l’été.
Ceux qui nous connaissent bien savent l’importance, qu'avec Jean-Pierre Hupkens, j'accorde à la Culture comme facteur d’émancipation, d’ouverture et de partage entre les peuples.
Nous sommes, en cela, héritier d’une transmission de valeurs qui, à Liège, existe depuis toujours.
Ainsi, Erard de la Marck qui régna de (1505-1538) fut vraisemblablement le Prince-Evêque de Liège le plus attaché au développement culturel.
Ce fut également un mécène éclairé qui soutint de nombreux artistes liégeois.
Parmi ceux-ci figure le jeune peintre Lambert Lombard, passionné par la Renaissance italienne.
Il sera d’ailleurs, envoyé en Italie, à la demande du Prince-Evêque.
Il reçut pour mission d’acheter des peintures afin de décorer la galerie du Palais épiscopal (futur Palais des Princes-Evêques) qu’Erard de la Marck fait construire en style Renaissance, après la mise à sac de la Ville de Liège par Charles le Téméraire.
Malheureusement, le projet s’éteint avec la mort d’Erard de la Marck et les toiles seront finalement cédées aux Médicis.
Notre collection de toiles Renaissance s’en est trouvée bien démunie !
Mais Liège et Rome ce sont également les liens qui subsistent depuis 1696 par l’intermédiaire de la Fondation Lambert Darchis.
Le Liégeois Lambert Darchis fit carrière à la Curie de Rome et souhaita, à sa mort, participer à l’accueil de ses compatriotes dans la Ville Sainte.
Dès 1699, c’est dans une maison, Via Monte d’Oro, qu’ils sont accueillis pour un pèlerinage ou une formation.
Depuis 1851, il y a partage égal entre les bourses accordées aux artistes et aux élèves en théologie.
Nombre d’artistes liégeois parmi les plus connus tels que Grétry, Léonard Defrance ou Richard Heinz ont bénéficié du soutien de la Fondation.
Liège et Rome c’est donc une belle et longue histoire, un magnifique trajet qui relie deux villes aux tempéraments hauts en couleur.
Je suis fier de cette histoire qui lie Liège et l’Italie.
Je suis heureux que grâce au Louvre nous puissions célébrer ainsi notre histoire, la latinité et notre culture commune : la francophonie.
Vive Liège, Vive Le Louvre et Viva Roma !