Le Collège communal de Liège soutient le Plan Urbain de Mobilité (PUM) qui est une belle opportunité pour développer les infrastructures cyclistes et renforcer le réseau des transports publics.
Le Plan Urbain de Mobilité (PUM), qui préconise le développement d’infrastructures cyclistes et le renforcement du réseau de transports public, est approuvé par le Collège communal de Liège et sera présenté au Conseil communal mardi.
Raison pour laquelle, la ville de Liège sollicite le Gouvernement wallon afin de prioriser les modes alternatifs à la voiture.
La mobilité représente, pour Liège, un enjeu fondamental de développement urbain, environnemental et social.
Les citoyens et associations réclament un changement / une rupture forte dans la réalisation des projets. Les revendications des jeunes hier, de Greenpeace ou du Gracq correspondent aux attentes des Liégeoises et des Liégeois pour une ville moderne où la qualité de vie est améliorée.
L’agglomération de Liège représente à elle seule 17% de la population wallonne, 19% du PIB wallon, 19% de l’emploi wallon et 35% des étudiants de l’enseignement supérieur de Wallonie.
Pour répondre à ce constat, Liège a adopté le schéma de développement de l’arrondissement qui propose l’organisation des éléments structurants des déplacements et de l’accessibilité aux lieux de vie et d’activités.
Le PUM de Liège qui sera présenté au Conseil communal de ce mardi 5 février est un outil complémentaire de planification, à valeur indicative, qui se base sur ce schéma de développement.
Il sera le premier adopté par la Wallonie. Il s’agit d’un moment extrêmement important pour Liège.
Avec 1,8 millions de déplacements quotidiens, dont 86% internes à son propre territoire, Liège est la 3ème métropole belge la plus congestionnée. Toutes les projections indiquent que la congestion automobile continuera sa croissance (+25% d’ici 2030). Il est donc urgent d’agir et ensemble.
La poursuite d’un scénario « au fil de l’eau » est intenable avec des impacts néfastes sur la congestion automobile, la perturbation du réseau TEC, la dégradation de la qualité de vie ainsi que ses coûts directs, indirects et cachés, tant pour la collectivité que pour les personnes.
Le Collège communal soutient les ambitions et le plan d’actions du PUM, l’objectif étant de réduire significativement les incidences de la mobilité liégeoise sur la pollution atmosphérique, les nuisances sonores, la qualité des espaces publics, la santé et la qualité de vie des habitants.
Deux enjeux apparaissent prioritaires : le transport public et le développement du vélo.
Le tram est la première concrétisation du PUM en offrant une alternative structurante et écologique pour les déplacements dans la vallée de la Meuse. Mais, sachant que la zone urbaine de Liège représente à elle seule 40% de la fréquentation totale du TEC en Wallonie, d’autres axes du territoire devront être équipés de bus à haut niveau de service (BHNS) afin d’éviter un réseau de transport public à deux vitesses.
L’émergence du vélo à Liège est une autre évidence. Avec trois fois plus de cyclistes en 5 ans à Liège, avec le point vélo le plus fréquenté de Wallonie-Bruxelles (15.000 visiteurs), avec presque 5.000 locations de Vélocité, la demande citoyenne et particulièrement de notre jeunesse est de plus en plus forte. L’émergence du vélo à assistance électrique (VAE) est un autre facteur essentiel. Les pentes n’existent plus ! Et avec ses 25 km/h de moyenne, le VAE devient tout simplement le mode de déplacement le plus rapide et le plus fiable en heure de pointe. Une quinzaine de corridors vélos devront se concrétiser afin de relier les quartiers de Liège entre eux et aux communes voisines.
En cohérence avec les aspirations citoyennes à s'engager pour la transition écologique et climatique, le Collège communal approuve le PUM et demande à la Wallonie de s’engager à prioriser les actions en faveur des modes alternatifs à la voiture :
Le renforcement de la mobilité piétonne en appliquant systématiquement les critères d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.
Le renforcement des réseaux cyclables (corridors, réseau nœud,..) et développement des micromobilités en milieu urbain (trottinettes,...).
La concrétisation d’un transport public hiérarchisé, multi-niveaux, répondant aux besoins spécifiques du territoire (Tram, BHNS).
Le développement d’un réseau ferroviaire métropolitain (REL, ouverture de points d’arrêt).
Le développement d’une intermodalité forte (pôles multimodaux, P+R).
La concrétisation de nouvelles formes de mobilités urbaines (transport par câbles).
La sécurisation du réseau routier existant (zone 30, basse émission, …) et la valorisation du Ring nord de Liège (élargissement, Système de Transport Intelligent).
Enfin, conformément aux recommandations du PUM, le Collège communal considère que le contournement autoroutier à l’Est de Liège ne devra être envisagé que si les autres mesures préconisées dans le Plan Urbain de Mobilité sont mises en œuvre.
Cette liaison reste un des éléments d’un concept multimodal visant à :
réduire significativement la place de la voiture dans le cœur de l’agglomération liégeoise et diminuer des nuisances environnementales qu’elle cause, au profit de modes de déplacements alternatifs.
minimiser la fragilité du tunnel de Cointe (seul axe autoroutier nord-sud) et du ring Nord (seul axe autoroutier est-ouest) et la difficulté de maîtrise des itinéraires de fuite par les voiries parallèles dans les quartiers
Le Collège communal sollicite la Wallonie à légiférer sur la périurbanisation conformément aux orientations proposées dans le Plan Urbain de Mobilité ainsi que dans l’application du principe « STOP Béton » proposé dans le Schéma de Développement Territorial (SDT).
Agir pour une alimentation de qualité et locale dans les cantines scolaires
Maggy Yerna, Echevin en charge du Développement Territorial a fait une communication au Collège relative à l’appel à projet européen visant à soutenir une filière de production alimentaire durable et de qualité à Liège et autour de Liège, dans l’esprit d’une alliance ville-campagne.
Une alimentation saine et locale est incontestablement liée à la qualité de l’espace qui nous entoure et à la manière dont on organise l’usage du territoire.
Ces trois dernières années, la Ville de Liège, sous l’impulsion de Maggy Yerna a mis en place différents projets rencontrant cet objectif : Creafarm (mettre des terrains appartenant à la ville à disposition de maraîchers bio), Court-Circuit (favoriser la vente des produits locaux au cœur de Liège), le P.E.P’s (redévelopper des espaces verts à Liège), Green Deal-Cantines durables…
Pour preuve que cette volonté se renforce et s’organise pas à pas chaque jour :
cette semaine, la Ville de Liège et quelques-uns de ses partenaires (CATL, ISOSL, ULiège…) ont déposé auprès de l’Union Européenne, une demande de soutien dans un grand projet de création d’une filière complète de production-transformation-distribution visant la qualité optimale des repas dans les crèches, les écoles et les services publics en général.
Cette filière du producteur au consommateur serait une première en Wallonie.
Le projet consiste à :
créer une « Régie Communale Agricole » qui produira une partie des légumes nécessaires aux cuisines publiques ;
créer une « LEGUMERIE », qui est un lieu où les producteurs acheminent les produits frais pour qu’ils soient directement pré-transformés et conditionnés tels que le souhaitent les cuisiniers chargés de concevoir et préparer les repas des collectivités.
Ce dispositif permettra alors aux cuisines de collectivité de Liège de travailler plus systématiquement avec ce qui est produit localement.
Chaque cantine des crèches et des écoles de la Ville de Liège pourra donc être directement fournie en repas cuisinés à partir de légumes frais, de qualité bio et produits à courte distance.
La création d’une « légumerie » est un gros défi financier et organisationnel mais l’enjeu en vaut plus que la peine.
Elle permettra à la Ville de Liège de concrétiser la motion 2018 (« bannir tout perturbateur endocrinien de l’alimentation des enfants ») et de soutenir une demande concrète des acteurs de la Ceinture Aliment-Terre Liégeoise (CATL) qui se sont mis en mouvement depuis 2013 et avec lesquels s’est établie une relation de travail très inspirante.
Cet ambitieux projet permettra également de développer une filière d’emplois locaux.
Afin de concrétiser ce dossier, la Ville de Liège a répondu à l’appel à projets européen U.I.A. - Urban Innovative Action – pour solliciter un soutien de 5 millions d’euros.
Informations complémentaires : michael.menten [at] liege.be