Monsieur le Gouverneur,
Monsieur les Députés provinciaux,
Mon Colonel,
Mesdames et Messieurs,
en vos titres et qualités,Permettez-moi d'abord de me réjouir de la mise en place de ce Comité d'Honneur, bien à heure et à temps, pour préparer la célébration du centenaire de la Grande Guerre dans notre Ville.
Je n'irai pas jusqu'à dire que nous nous retrouvons
dans la position du Général Leman, chargé d'organiser la défense de Liège et de ses forts mais dans une organisation d'une telle envergure, il s'agit de prendre ses marques.
D'autant qu'au Nord du pays, un comité est déjà très actif pour honorer comme il se doit la bataille des tranchées même si d'aucuns trouvent que l'accent communautaire y est un peu trop marqué.
Vous le savez, Liège sera avec Ypres et Bruxelles parmi les seules villes où se dérouleront des manifestations officielles. Rien qu'en termes d'organisation et d'anticipation, ce critère justifie à lui seul l'existence de ce comité pluridisciplinaire.
Et ce n'est que justice dans la mesure où Liège s'est illustrée dans la défense incroyable de ses rangs, pourtant réduits en nombre et en matériel, durant les premiers jours du mois d'août 1914.
Au point de recevoir dès le 7 août, par décret du Président de la République Française Raymond Poincaré, le cordon de Grand Croix de la Légion d'Honneur.
Liège fut ainsi et pendant longtemps la seule ville hors Hexagone à avoir reçu un tel honneur.
Il est vrai de dire que cette résistance proprement héroïque, parfois avec quelques hommes exténués contre des hordes ennemies beaucoup mieux équipées, permit à la France et à ses alliés d'organiser leur propre défense afin de pouvoir faire front.
Malgré cela, on sait que Liège dut rendre les armes en même temps que le dernier fort, le 16 août 1914.
Mais une autre résistance s'organisa: celle du réseau de <La Dame Blanche>, dirigé par Walthère Dewé à qui nous venons de rendre hommage lors d'une cérémonie à l'Enclos des Fusillés de la Chartreuse.
Et je m'en voudrais de passer sous silence, parmi d'autres hauts faits, connus ou moins connus, l'expédition de l'Atlas V, le fameux remorqueur de la Liberté en 1917.
Mesdames et Messieurs,
Nous ne trompons pas de débat. Le but de toutes ces évocations qui vont prendre pour cadre la célébration du centenaire du début la Première Guerre Mondiale, n'est pas d'aviver les souvenirs et de faire rejaillir les ranc?urs. Bien au contraire.
Il nous appartient certes de rendre hommage à toutes celles et ceux qui ont donné leur vie pour défendre notre pays et ses libertés mais aussi d'édifier la jeunesse dans un véritable esprit paneuropéen où les ennemis d'hier sont devenus les partenaires d'aujourd'hui.
Les différents ambassades se sont déjà entendues pour qu'il en soit ainsi tout
comme cela avait déjà été le cas pour les commémorations de 40-45.C'est un point sur lequel je me permettrai d'insister car notre proximité géographique qui nous a exposés en premier lieu au début du conflit nous sert aujourd'hui dans nos relations internationales en cultivant des liens très serrés qui, pour certains, confinent à l'amitié.
Pour le reste, et pour conclure, je crois, Mesdames et Messieurs, que nous avons déjà démontré que les forces vives de notre cité savent s'entendre quand il s'agit de porter bien haut le nom et la réputation de Liège.
J'en ai encore eu des preuves tangibles et réconfortantes lors de la visite, en mars dernier, du Bureau International des Expositions dans le cadre de notre candidature à l'organisation de l'Expo 2017 ou dans la préparation du Grand Départ du Tour de France dans quelques semaines.
C'est donc avec une grande confiance que je représenterai parmi vous la Ville de Liège, sachant qu'en 2013, <Mnema, la Cité Miroir> ouvrira ses portes dans les anciens bains de la Sauvenière pour relayer notamment nos travaux à celles et ceux qui sont trop jeunes pour savoir et pas assez vieux pour oublier.
Je vous remercie.
Vendredi 4 mai 2012