Compte-rendu du Conseil communal du 02.10.2017

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Lundi 2 octobre 2017

Plus de 100 personnes sont venues hier soir assister au Conseil, ce qui montre bien que les Liégeois s’intéressent de près à la gestion de la Ville. Je m’en réjouis !

Ceux-ci étaient mobilisés derrière des questions qui leur tiennent à cœur : l’avenir du Ry-Ponet, pour lequel le projet de lotissement est abandonné dans sa forme actuelle par le promoteur (la Ville ne l’aurait de toute façon pas accepté), un appel à déclarer Liège "Commune hospitalière" ou encore l'accès des personnes à mobilité réduite à l'espace public. Les deux derniers dossiers ont d’ailleurs fait l’objet d’une interpellation citoyenne dont vous trouverez la retranscription, et ma réponse, ci-dessous.

J’ai bien insisté sur l’importance de garantir les passages pour les personnes à mobilité réduite. Garantir sur les trottoirs un espace minimal qui leur permette de se déplacer aisément est une priorité absolue ! Beaucoup de choses ont déjà été faites, même s’il y a encore du travail. Afin d’avancer concrètement sur ce dossier, j’ai demandé aux associations actives dans le secteur de me signaler les points d’attention qu’elles ont identifié sur le territoire de la commune. Un groupe de travail sera constitué afin de suivre ces questions au plus près.

Oui, Liège est une Ville hospitalière !

Quant à l’interpellation qui concernait l’accueil des migrants, je l’ai dit avec force en séance : oui, Liège est une commune hospitalière. De nombreuses choses sont faites à cet égard à Liège par les pouvoirs publics et par les associations du secteur. Cela a d’ailleurs été souligné par le collectif qui interpellait le Collège. Nous adhérons bien entendu aux principes de solidarité et de respect de la dignité humaine qui sous-tendent l’interpellation citoyenne. J’ai demandé à ce que le projet de motion-type proposé par le collectif soit examiné en détail en collaboration avec ses auteurs et qu’un texte soit proposé au vote lors du prochain Conseil communal. Rendez-vous le 30 octobre pour la suite de ce dossier.

Une nouvelle fois, cet engouement pour la participation citoyenne a démontré que les Liégeoises et les Liégeois s'approprient leur droit d'interpellation. C'est une bonne chose pour la démocratie locale et je leur ai répondu avec plaisir, au nom du Collège.

Ces échanges ont longuement mobilisé le Conseil puisque nous n’avons débuté l’ordre du jour proprement dit qu’à partir de 21h.

Des contrôles sur les chantiers de la Ville

En début de séance, 17 agents communaux ont prêté serment en qualité d'agents constatateurs en matière d'amende administrative. Leur mission, spécifique à la gestion des chantiers sur la voirie, consistera à vérifier le bon déroulement de ceux-ci, leur autorisation et les conditions de réalisation.

Chaque année, ce sont près de 600 chantiers qui sont autorisés auxquels on peut ajouter près de 3 à 4.000 ouvertures de voirie qui concernent de petits raccords, des fuites d'eau, des pannes de câbles...

Jusqu'à présent les agents étaient souvent démunis face aux constats d'infractions puisqu'ils devaient être accompagnés de la Police. Désormais, ces infractions feront l'objet d'une Sanction Administrative Communale (SAC) dans le cadre de l'application du Décret Voirie de la Région Wallonne. Leur rôle est donc essentiel.

Fermeture du magasin Aldi de Saint-Léonard : la ville ne reste pas les bras croisés

Le PTB a cru bon d’interroger le conseil communal sur la fermeture du magasin Aldi de Saint-Léonard. S’il est évident que je déplore la fermeture d’un magasin dont la présence rend service à bien des habitants du quartier, la Ville n’a aucun moyen d’interdire à la chaîne de magasin de fermer l’une de ses enseignes, dans un bâtiment privé qui lui appartient.

Le Collège est évidemment ouvert à la discussion avec l’ensemble des acteurs économiques présents sur le territoire liégeois. Et contrairement à ce qui est sous-entendu par le PTB, il nous était impossible de conditionner l’octroi d’un permis d’urbanisme (en l’occurrence pour la rénovation du magasin de Bressoux) au maintien de l’activité dans un autre quartier. C'est tout simplement illégal.

On le voit, ce dossier n'est pas aussi simple qu'il n'y parait et il faut dire que le PTB trompe la population quand il affirme qu'il "n'y a qu'à" forcer Aldi à rester.

Création d’une piscine flottante sur la Meuse : on étudie le projet

Le Conseiller PS Jean-Paul Bonjean a également interpellé le Collège au sujet de la création d’une piscine flottante, sur base de ce qui s’est fait récemment à Paris, par exemple. Une idée qui avait d’ailleurs été déposée sur la plateforme Réinventons Liège.

Je lui ai répondu que sans dévoiler les résultats de l’opération – ce sera le cas très prochainement, nous sommes en train de finaliser le travail – le Collège proposera prochainement d’étudier la mise en place d’un tel bassin à Liège.

Achat de 6 tasers pour le Peloton Anti Banditisme (PAB) : un projet pilote qui sera évalué attentivement

Le débat sur l’achat de tasers entamé lors du précédent Conseil communal s’est poursuivi ce lundi. Entre temps, des réunions d’information ont été organisées ainsi qu’une commission durant laquelle les Conseillers ont pu poser toutes leurs questions. L’avis du docteur Eric Lemaire, médecin de l’ULg qui a développé une expertise spécifique sur ces armes, a d’ailleurs été exposé dans ce cadre.

De ces échanges, je crois qu’il faut retenir plusieurs éléments. Tout d’abord, il ne s’agit pas d’équiper toute notre police de ces armes. Seuls 6 tasers vont être acquis (puisque le point a été voté favorablement) par la zone de police et ils sont tous destiné aux membres du PAB, soit des policiers aux missions bien spécifiques, très encadrés et très formés.

Il faut comprendre que dans certaines configurations, l’usage des armes conventionnelles dont disposent actuellement les forces de l’ordre se montre inefficace. Ainsi, à titre d’exemple, on peut citer le cas épineux de personnes qui ont cherché par tous les moyens à se suicider par l’intermédiaire des tirs policiers. Dans ces cas précis, le taser permet aux policiers d’agir sans se mettre en danger, et sans utiliser une arme à feu classique qui menacerait d’avantage la vie de la personne concernée. De même, lorsqu’un policier est confronté à une personne porteuse d'une arme blanche, l’usage d’un spray ou d’un bâton implique un risque important lié à la proximité et se montre inefficace face à certaines armes. La seule solution est dans ce cas également l’usage de l’arme à feu.

L’acquisition des 6 tasers vise donc à répondre à des situations bien spécifiques, encadrées par des protocoles strictes. Qui plus est, elle est réalisée dans le cadre d’une phase expérimentale de six mois et donnera lieu à une évaluation en bonne et due forme.

Je reprécise donc bien qu'il ne sera jamais question d'utiliser un Taser dans une opération de maintien de l'ordre, en présence d'une foule nombreuse ! Pas d'utilisation en cas de débordements dans le carré, de conflits dans un match de football ni dans une manifestation ! 

Après délibération, les groupes PS, MR, et CDH ont voté pour et les groupes ECOLO, PTB et VEGA contre.

Des caméras mobiles pour lutter contre les dépôts clandestins

Il y a quelques semaines, j’affirmais qu’une attention toute particulière devait être portée à la question de la propreté dans notre ville. A cet égard, le Conseil communal vient de prendre une mesure importante puisque nous avons reçu un avis permettant l’usage des caméras mobile dans la surveillance des dépôts clandestins. Cette nouvelle possibilité vient ainsi renforcer le plan d’action « police/propreté » lancé par le Collège le mois dernier.

Je regrette à cet égard que les groupes ECOLO et PTB aient voté contre ces mesures demandées par les Liégeois.

 

Rendez-vous le 30 octobre pour le prochain conseil. On y parlera notamment du bilan de la rentrée scolaire. 

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