Inauguré en 1958, le quartier de Droixhe constituait un nouveau quartier liégeois inspiré du style fonctionnaliste de l’architecte Le Corbusier.
S’il connut un âge d’or jusqu’à la fin des années 70, par la suite il devient difficile, en raison de nouveaux critères d’habitation, d’y maintenir une mixité sociale compatible avec une importante densité de population.
Cette période coïncida également avec une baisse des moyens d’investissements publics, ce qui contribua à la dégradation de la qualité de vie dans le quartier.
Dès 1993, le Collège communal a réfléchi à une stratégie permettant une requalification du quartier en adéquation avec les attentes des habitants.
Le débat fut long et complexe. Pendant près de 20 ans, on a beaucoup parlé de la requalification du quartier. Démolition ou rénovation ? A quel coût ? Pour faire quoi ?
En raison des coûts importants de la rénovation, c’est l’option de la démolition/reconstruction qui a été retenue.
Cette première phase des travaux s’est étalée de 2009 à fin 2014.
Légitimement, les habitants souhaitaient un projet de qualité pour ce quartier qui bénéficie de nombreux atouts :
- une situation géographique en entrée de ville, des possibilités de mobilité variée (transports en commun, ravel, accès autoroutier)
- une forte présence de services publics à la disposition des habitants (brochure de l’équipe de quartier ci-jointe ou en lien)
- un cadre verdoyant et de l’espace disponible
- la proximité d’une zone économique en développement (Port et ses sociétés concessionnaires, diverses sociétés installées le long de l’autoroute).
En juin 2015, le Collège, lors d’une rencontre publique avec les habitants, annonçait une série d’investissements et de projets pour redéfinir le quartier et amorcer son renouveau.
Si à termes, on parle de près de 600 logements neufs, le projet public porté par la Ville de Liège et ses différents partenaires publics comprend pour les phases 2015-2020 :
"La Plaine"
"La Plaine"
- une résidence service « La Plaine » d’une capacité de 108 lits (répartis en 30 lits pour personnes désorientées, 60 lits de Maison de Repos et de Maison de Repos et de Soins, 18 lits de court séjour et enfin 15 places d’accueil de jour) ;
- En 2018, la construction de 108 logements comprenant des immeubles de petits gabarits R+2 ou +3 dont 15 destinés aux personnes à mobilité réduite ;
- Le building de la Maison Liégeoise situé avenue de Lille a lui été vendu en décembre 2017 à un promoteur privé qui souhaite rénover les 75 logements existants.
Lille 4
- En 2019, débutera la construction de 50 logements supplémentaires parmi lesquels 20 résidences services sociales ;
- L’école Léona Platel et le Centre pour enfants Infirmes Moteurs Cérébraux (CIMC) déménagera dans un bâtiment neuf à construire dans le nouveau quadrilatère. Une nouvelle rassurante pour les nombreuses familles concernées par la reprise de cette structure qui allie en un même une école et un centre de soins pour enfants fortement handicapés ;
- Un parc semi-public situé en intérieur d’ilot viendra compléter les aménagements de cette nouvelle zone ;
- En termes de mobilité, le quartier connaîtra également un profond remaniement puisque la zone comprise entre le pont barrage et le pont Atlas deviendra un boulevard urbain arboré à circulation apaisée. C’est par un vaste rond-point que l’on accèdera directement depuis l’autoroute E25 au dépôt du Tram et à son parking P+R de 750 places ;
- En termes économiques, des acteurs privés marquent un intérêt réel pour le quartier et les sites situés à proximité de l’ancienne centrale électrique. Ce terrain pourrait accueillir, dans les prochaines années, un parc industriel d’une trentaine d’entreprises et un centre logistique de 5.000 m².
Ancienne centrale électrique
Au total d’ici 2020, ce sont plus de 240 millions € d’investissements publics et privés cumulés qui vont être affectés à la reconversion de cette zone stratégique d’environ 30 ha.