Excellences,
Monsieur le Gouverneur,
Messieurs les représentants des hautes autorités civiles et militaires,Je voudrais tout d'abord vous souhaiter, chaleureusement, la bienvenue dans notre Hôtel de Ville et plus particulièrement aux dignes ambassadeurs de pays amis qui nous font le plaisir de leur visite. Pour certains et certaines, il s'agit même d'une première et je veux saluer ici la présence de son Excellence Mme l'Ambassadeur de Serbie qui nous a réservé ses faveurs ainsi que de Monsieur l'Ambassadeur d'Italie qui est entré en fonction en janvier dernier.Dans le même ordre d'idée, je voudrais saluer aussi notre nouveau commandant de la circonscription militaire, le Général-Major Deconinck.
Nous sommes ici dans une ville qui a un passé riche, qui contribue à nous faire prendre conscience de ce que nous sommes et du rôle que nous avons à jouer en tant que mandataires publics.Personnellement, je n'ai jamais eu peur de regarder la vérité d'hier en face pour mieux affronter les réalités d'aujourdhui, voire d'anticiper celles de demain. Nous sommes par exemple la seule ville de Belgique à posséder désormais un Mémorial de la Communauté juive pour les plus de 700 victimes de la Shoah. Il se trouve désormais dans la cour du Musée Curtius, pas très loin d'ici et il est le fruit d'une longue maturation qui témoigne de notre volonté de donner un nom, une dimension réelle, humaine, précise, à une horreur collective dont on ignore parfois les contours.
J'inscris cette démarche dans un processus plus large encore de devoir de mémoire qui aura bientôt son symbole emblématique, je veux parler du projet Mnema-la Cité Miroir, qui verra bientôt son aboutissement dans les anciens bains publics de la Sauvenière. Ce centre d'interprétation, de recherche, de conservation et de documentation qui sera aussi un lieu d'exposition publique et qui doit agir comme un pivot incontournable, comme un phare citoyen afin d'éclairer ces jeunes qui ne savent pas et ces moins jeunes qui ne savent plus.
A une époque où certains repères ont tendance à s'estomper dans un environnement parfois trop virtuel, dans une société qui lutte pour contenir les montées des extrémismes, ce travail de longue haleine, cet ouvrage sans cesse remis sur le métier, nous renforcent dans notre conviction d'aider à bâtir un monde fait de tolérance et d'humanité.
Vos Excellences, Mesdames et Messieurs,
Je ne voudrais pas terminer cette allocution sans vous faire part de deux autres bonnes nouvelles dans les circonstances du souvenir qui nous réunissent aujourd'hui autour du Roi Albert 1er et des autres défunts de la famille royale.
L'année prochaine, comme vous le savez, nous commémorerons, non seulement le 80e anniversaire de la tragique disparition du Roi Chevalier mais aussi le centenaire du début de la Grande Guerre où Liège s'est particulièrement illustrée au point de recevoir la Légion d'Honneur pour sa résistance héroïque.
Il convenait que la Ville de Liège prépare cet événement avec rigueur et elle y travaille d'ailleurs avec un comité spécifique qui se fait un plaisir aujourd'hui d'accueillir le responsable national de l'organisation cet événement, M. Breyne, que je salue.
Sur un plan plus local, On a vu ces derniers temps les plaques commémoratives faire l'objet de vol d'une nature que l'on ne saurait qualifier. Je tiens à vous dire que la Défense Nationale a pris l'engagement de tout remplacer et, le cas échéant, dans des matériaux qui n'attirent plus nécessairement les convoitises.
S'agissant de l'Enclos des Fusillés de la Citadelle, il a été ainsi décidé que les plaques restantes sur les croix seraient transférées en lieu sûr sur un mur de la caserne St Laurent.
Autre engagement dont cette fois la Ville de Liège et la Région wallonne sont à la manoeuvre: la restauration du grand monument du cimetière de Robermont. Les budgets ont été votés et cette restauration n'est désormais plus qu'une question de temps. Je voudrais ici publiquement remercier Mme Meezen et M. Caillet qui m'ont sensibilisé à la situation avec la suite que l'on connaît.
Voilà, Excellences, Mesdames et Messieurs ce que je voulais vous dire avant de vous inviter à prendre le verre de l'amitié en se souvenant, comme le disait Pierre Dac que le "Le présent, c'est la fraction de temps qui sépare le passé de l'avenir." Alors, profitons-en.
Vive Liège ! Vive la Belgique !
Je vous remercie.