Madame, Monsieur,Je suis évidemment heureux de vous retrouver dans ce musée des Beaux Arts de Liège, aussi appelé le « BAL », pour cette deuxième édition des Ateliers de la Culture.
Que cette journée d'échange se déroule au coeur d'une exposition qui met à l'honneur l'une des figures emblématiques de la bande dessinée belge me ravit.
L'objectif de ces Ateliers est de renforcer le cadre des relations définies avec les opérateurs culturels afin de prendre la mesure de leurs attentes.
Mais nous n'avançons pas à l'aveugle.
A cet égard, le Projet de Ville nous donne une perspective, des axes stratégiques.
L'année dernière, l'accent était mis sur les nombreux projets d'infrastructures, dont les réalisations offriront un nouveau paysage culturel et artistique à notre Ville. Du Théâtre de l'Emulation, à l'Opéra Royal de Wallonie en passant par le Centre international d'Art et de Culture . Sans oublier la Cité Miroir de Mnema ou encore la salle de concert qui prendra la suite de la Soundstation.
Ces outils vont servir une dynamique de rayonnement pour l'émergence de la métropole culturelle que nous appelons de nos voeux.
D'aucuns nous font pourtant le reproche d'investir davantage dans les briques que dans les femmes et hommes qui font la trame culturelle de notre ville.
Madame, Monsieur,
La crise financière apporte son lot de restrictions budgétaires et menace la viabilité de l'activité artistique. Nous le savons tous.
La Ville de Liège a connu une période de vaches maigres dont elle est progressivement sortie. Mais nous n'avons jamais conçu notre redéploiement sans la culture ! Comme je le répète ici et là, elle fait partie de notre ADN.
Evidemment qu'elle ne se limite pas à un riche réseau d'infrastructures.
Néanmoins, la sagesse populaire le rappelle utilement : « les pierres font partie du chemin » (Proverbe roumain)
Que voulons-nous ?
Une ville où il fait bon vivre.
Une ville où chaque personne à l'opportunité de dialoguer avec la culture.
Une ville qui saisit toutes les opportunités de renforcer son affirmation culturelle sur la scène internationale.
En clair, le bien vivre ensemble, l'ancrage culturel local et le rayonnement.
Cela résume peut-être le propos des ateliers de cette après-midi.
Maastricht 2018
Je ne vais pas déflorer la teneur de l'intervention de notre ami Joseph Vromans.
Rappelons ici que depuis 2009, la Ville de Liège a défini un axe de coopération avec les capitales européennes de la Culture.
Linz (Autriche) en 2009, Istanbul (Turquie), Pecs (Hongrie), Ruhr-Essen (Allemagne) en 2010, Talinn (Estonie), Turku (Finlande) en 2011, Guimaraes (Portugal), Maribor (Slovénie) cette année.
Une démarche structurante et durable
J'ajoute encore que lundi dernier, mon ami Jean Pierre Hupkens, échevin de la Culture et des relations interculturelles assurait la présentation du programme de coopération avec « Marseille-Provence 2013 ».
Quelques opérateurs présents dans cette salle apportent d'ailleurs une précieuse contribution à cette dynamique.
Tout cela témoigne de la constance d'une démarche qui met chaque fois en lumière la richesse et la diversité du terreau culturel liégeois.
Cet élan trouvera encore à s'incarner dans la collaboration avec nos amis de Maastricht.
En effet, le travail préparatoire a sans doute permis une accélération du processus de coopération eurégionale.
Ancrage dans les quartiers
Ainsi, la mise en oeuvre de la politique culturelle dans les quartiers n'est pas une affaire neuve.
L'échevin de la Culture abordera dans quelques minutes la trame de la charte de coopération culturelle dans le quartier de Bressoux.
Je voudrais ici souligner que cette dimension de proximité connaît assez peu les feux de la rampe médiatique.
Pourtant, le Collège communal s'inscrit dans la mise en oeuvre de formules originales de participation, adaptées à la diversité et la richesse de sa population.
L’objectif vise à répondre aux besoins concrets des habitants.
Pour ce faire, des agents communaux sont chargés de développer des activités afin de recréer des liens entre les citoyens.La vérité nous oblige à préciser que la part des projets de nature culturelle atteint plus de 80 %.
Voilà une nouvelle démonstration de l'attrait des Liégeoises et des Liégeois pour l'exercice du droit culturel.
L'occupation de l'espace public
Nous souhaitons que l'expression artistique et culturelle trouve sa place dans l'espace public.
C'était notamment la philosophie de la première édition du festival « Connexions urbaines ».
Toutefois, l'accès à cet espace partagé doit être réglementé.
Dès lors, il importe que l'information sur le processus administratif qui découle d'une volonté d'occuper la rue soit la plus complète possible pour les opérateurs.
C'est à ce prix que nous pourrons lever tous les malentendus parfois générés par l'activation de la procédure.
Conclusion
L'affirmation internationale de notre ville requiert la mobilisation de tous.
Cependant, nous ne pouvons donner que ce que nous avons.
Notre patrimoine est pourtant plus riche qu'il n'y parait.
Si « les pierres font partie du chemin », les hommes et les femmes qui travaillent à l'enracinement de notre politique dans tous les quartiers de la ville marchent à nos côtés.
En vérité, ils créent les conditions de notre redéploiement en renforçant nos fondamentaux.
C'est toutes ces raisons qui nous ont conduit à déposer d'abord et animer ensuite notre candidature pour l'accueil d'une Exposition Internationale en 2017.
Le défi est beau par l'adhésion qu'il suscite dans toutes les couches de la société liégeoise et dans le pays tout entier.
Dans l'attente du verdict, l'enthousiasme est l'inspiration de notre partition d'avenir.
Quoiqu'il arrive, rien ne sera plus jamais comme avant.
C'est aussi un peu grâce à vous.
Je vous remercie pour votre attention.
Jeudi 7 juin 2012