Conseil du 21/03/2016

Vous êtes ici

Lundi 21 mars 2016

 

Le Conseil communal s’est ouvert sur un hommage à Madame Nicole Struvay (décédée ce 5 mars) en présence de ses proches. Figure emblématique du quartier de Grivegnée, elle fut Echevine de l’Etat civil de 1989 à 2006. Durant ces 15 années, elle a eu le privilège de célébrer plus de 16.000 mariages et de signer plus de 116.000 actes de naissance ! C’est une personnalité importante de notre ville qui nous a ainsi quittés.

Le Conseil a ensuite attaqué l’ordre du jour. Parmi les 222 points proposés par le Collège, une série d’entre eux ont été regroupés autour de 2 thèmes : l’aménagement de l’axe Guillemins-Boverie, et les chantiers prévus dans le quartier Féronstrée. 

Deux des interpellations m'étaient adressées, vous trouverez mes réponses ci-dessous.

 

Un axe Guillemins-Boverie riche en projets, au bénéfice de l’emploi, du logement et du cadre de vie

Suite au dépôt d’une pétition et aux interpellations de deux conseillers de l’opposition, un débat a eu lieu au sujet de l’esplanade des Guillemins, et plus précisément à l’avenir de l’Hôtel Rigo, situé au pied de la tour des finances. 

Rappelons tout d’abord que le périmètre d’expropriation dont il est ici question a été adopté par le Conseil en 2009, afin de permettre le redéploiement de ce quartier d’avenir. Une attention particulière a d’ailleurs été portée dans ce processus à l’équilibre entre les différentes fonctions du quartier : habitat de qualité, espace de bureaux et de commerce adaptés. Une vision ambitieuse et prospective du quartier, dont la qualité a d’ailleurs été une nouvelle fois reconnue la semaine dernière puisque le projet « Paradis Express », qui doit redessiner tout un côté de l’esplanade, a reçu le prix « Best Futura Project » au MIPIM (l’un des plus grands salons des professionnels de l’immobiliers), parmi 250 projets en provenance du monde entier.

Quoi qu’il en soit, il s’agit d’un dossier déjà ancien et connu de tous, dans le cadre duquel aucune interpellation particulière au sujet de l’hôtel Rigo ne nous avaient été adressée jusqu’à très récemment. Plusieurs enquêtes publiques, expositions, séances d’information et publications en tous genres ont pourtant donné l’occasion aux citoyens et mandataires de s’exprimer en temps utile. 

Aujourd’hui, il apparait délicat, après un processus long de plus de 10 ans, de modifier aussi sensiblement le projet d’urbanisme que constitue cette esplanade. Car il ne s’agit pas d’une modification mineure. La conservation de l’hôtel Rigo brouillerait le lien visuel recherché entre la gare et la Meuse, remettrait en question l’exécution du permis du tram tel qu’il est octroyé pour cette partie du tracé, et constituerait un élément isolé et incongru dans un ensemble architectural pensé comme un environnement cohérent.

Néanmoins, tous les sujets méritent d’être abordés et puisqu’une pétition a été portée à l’attention du Collège, elle va recevoir l’attention qu’elle mérite et nous allons examiner les propositions qui sont formulées par l’ASBL SOS Mémoire de Liège et Le Vieux-Liège.

Je vous invite à consulter la réponse de l’Échevin du patrimoine, Michel Firket, pour plus de détail sur la chronologie du dossier et ses enjeux.

Cela étant dit, l’intérêt du Collège pour le patrimoine de notre cité n’est plus à démontrer. Nous en avons même fait l’une des pierres angulaires de l’affirmation métropolitaine de Liège, avec des rénovations d’importance comme la Société libre d’Emulation, devenue Théâtre de Liège, le musée Curtius, l’Opéra, le Val Benoît, la Cité Miroir dans les anciens bains de la Sauvenière ou, plus récemment, la rénovation du Portail de l’Église Saint Jacques. Notre attachement au patrimoine s’illustre également au travers des nombreux permis que nous délivrons et dans lesquels nous exigeons une préservation des éléments qui constituent le patrimoine de nos quartiers et de notre Cité. 

Dans le cas qui nous occupe, cet intérêt est également rencontré puisque de nombreux éléments intérieurs de l’Hôtel Rigo vont être conservés afin d’être replacés ailleurs, dans d’autres bâtiments appartenant à la Ville de Liège.

En guise de conclusion, je veux souligner que d’importants investissements privés vont être réalisés dans le sillage des investissements publics décidés par le Collège. Les projets « Bastin - Circus », de l’autre côté du fleuve, et « Paradis Express », en constituent deux bons exemples. Ces investissements démontrent que la stratégie et les choix du Collège sont bel et bien payants et permettent un développement harmonieux autour de la gare, au bénéfice de l'emploi et du logement.

 

Féronstrée : un nouvel exemple de l’attrait retrouvé de Liège

L'autre périmètre en plein développement est celui de la future cité administrative en Féronstrée. Un investissement public de 30 millions d'euros qui suscite lui aussi beaucoup d'intérêt, puisque le bâtiment adjacent va être loué à une entreprise qui va y investir 30 millions d'euros. 

Le réaménagement de la Cité administrative poursuit plusieurs objectifs. Bien entendu, il s’agit en premier lieu de rénover un bâtiment devenu vétuste et qui ne répond plus aux besoins d’une administration moderne et ouverte au citoyen : c’est donc tout bénéfice pour les milliers de citoyens qui viennent tous les jours chercher des documents administratifs, mais aussi pour les centaines de travailleurs de la Ville, qui auront bientôt de nouvelles conditions de travail idéales.

Ces travaux répondront en outre aux normes actuelles en matière d’efficacité énergétique. Le projet a été sélectionné par le fond européen Feder et bénéficie ainsi d’importants subsides, qui attestent de sa qualité et de son importance dans le redéploiement liégeois.

Pour la Ville de Liège, il s’agit également d’une logique de rationalisation des coûts, par la concentration à venir d’une grande partie des services orientés vers le citoyen, dont notamment ceux  du CPAS, actuellement situés Place Saint-Jacques.

On le voit, l’investissement public dans la rénovation de la Cité administrative, couplée à la proximité du tram, constituent manifestement un environnement attractif pour les investisseurs immobiliers dont l’action vient ainsi prolonger la dynamique voulue par le Collège. Une confirmation de plus que la stratégie mise en place depuis plus de 15 ans porte aujourd’hui ses fruits ! 

Pour le cœur historique de Liège, c’est également une excellente nouvelle puisque ces 30 millions participeront à la rénovation du quartier, et en l’occurrence d’un bâtiment emblématique de Liège qui en avait bien besoin. Qui plus est, l’offre de bureau ainsi créée en plein centre-ville est une excellente nouvelle pour la vitalité économique de notre ville, et du quartier en particulier.

Et ce succès divise manifestement l’opposition : là où Ecolo a reconnu « une montée en puissance des équipes par rapport à la maîtrise des dossiers », le PTB a demandé l’ajournement du bail à conclure avec les investisseurs du bâtiment Féronstrée, afin « de laisser place à la créativité »… une nouvelle illustration des contradictions de ce parti, qui demande de refuser un investissement sur et immédiat de 30 millions d’euros sur Liège, qui va procurer du travail à de nombreuses entreprises. 

 

Les chiffres impressionnants du Plan de cohésion sociale

Le plan de cohésion sociale est un service très important en matière de lutte contre la précarité.  Lors de l’année écoulée, ce ne sont pas moins de 23 actions qui ont été mises en œuvre pour favoriser l’accès aux droits fondamentaux des plus précarisés, le développement social des quartiers et la transversalité de l’action sociale.

Ainsi, le Dispositif d’urgence Sociale du CPAS qui fonctionne 24h/24h et 7j/7j a  reçu 1737 personnes différentes en 2015 et a réalisé plus 27.000 démarches avec les usagers. 

On peut encore citer quelques chiffres qui permettent de saisir l’ampleur du travail social effectué par la Ville de Liège. 

  • Le Service d’Accueil des Demandeurs d’Asile a assuré l’octroi de 2138 aides médicales urgentes et de 1174 aides sociales financières.
  • L’abri de Nuit a accueilli 892 personnes et l’Abri de Jour 615 personnes.
  • CALIF a organisé 30 activités pédagogiques qui ont bénéficié à 649 travailleurs sociaux.
  • Le Relais logement a accueilli 105 personnes différentes dont 45 enfants dans les 21 logements de transit.

Rappelons enfin qu’en 2016, la Ville a augmenté de 2% la dotation du CPAS (soit une augmentation de 500.000 €) afin de répondre aux besoins sociaux, ce qui en fait l'un des postes les plus importants du budget communal.

 

STOP à une prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires : le Conseil interpelle le Gouvernement fédéral

Le Conseil a également voté l’adoption d’une motion adressée au gouvernement fédéral qui lui demande, notamment, de renoncer à toute nouvelle prolongation des centrales nucléaires existantes. Le texte insiste également sur la mise en œuvre de toutes les mesures utiles pour vérifier la sureté maximale des installations de Doel 3 et Tihange 2. Si des garanties en la matière ne pouvaient être fournies, la motion demande alors au gouvernement de procéder à leur fermeture. 

Le Conseil se joint ainsi aux craintes exprimées par plusieurs villes du pays mais aussi étrangères. Le texte se clôture sur un appel à la création d’un pacte énergétique afin d’œuvrer concrètement et rapidement à la transition énergétique.

 

Adoption d’une motion de soutien au personnel du CHR et du CHU

Suite à la diffusion du reportage de la RTBF dans l’émission « Questions à la Une » intitulé « Les médecins sont-ils devenus des requins », le 17 février 2016, le Conseil a souhaité réaffirmer sa pleine confiance en tous les médecins et l’ensemble du personnel du CHR,  mais également de l’hôpital universitaire du CHU.

Il est en effet important de rappeler que sur les quelque 500 médecins du CHR de la Citadelle, seuls deux ont sollicité, à la demande de leur patientèle, l’application d’une dérogation pour des consultations spécifiques non conventionnées. Ces dérogations ont d’ailleurs été supprimées pour éviter toute confusion et tout amalgame dès le 19 février. 

Il convient aussi de souligner qu’en matière d’honoraires, toutes les études récentes démontrent que tant le CHR de la Citadelle que le CHU du Sart-Tilman sont parmi les hôpitaux les plus accessibles.

 

Conseil de l’Action sociale : Marie-France MAHY remplace Claude EMONTS

Je terminerai ce compte-rendu en saluant le départ officiel de M. Claude EMONTS, qui a remis au Conseil sa démission en qualité de conseiller de l’action sociale, et donc de Président du CPAS de Liège. C’est une personnalité de premier plan qui quitte ainsi le Collège. Une personnalité qui aura marqué l’action sociale à Liège mais également à l’échelle du pays.

Suite à cette démission, le Conseil a procédé ensuite à la modification du pacte de majorité afin de désigner Mme Marie-France MAHY en qualité de Présidente du CPAS. Celle-ci, qui était jusqu’ici Présidente « faisant fonction » devient ainsi Présidente en titre. Ensuite, c’est M. Luc Gillard qui a prêté serment en qualité de conseiller de l’action sociale.

 

Interpellations

 

Ma réponse à M. Schreuer, conseiller communal, au sujet du schéma de développement territorial d'arrondissement.

 

Ma réponse à M. Foret, conseiller communal, au sujet des données ouvertes.

Mentions légales - Cookies - Crédits photos - Copyright Willy Demeyer - webdigitales.be