En réponse à l’appel à rassemblement lancé par le Collectif d’occupation du Théâtre à la Place suite aux évènements survenus la semaine dernière dans le bâtiment occupé par Passe Partout, je tiens à préciser les éléments suivants :
Tout d’abord, ni l’Echevin des Travaux, ni moi-même n’avons été avertis de la démarche des services à propos du bâtiment de la rue Hocheporte, n° 8. Celle-ci visait à procéder à des vérifications relatives à la sécurité (gaz et électricité) incombant aux propriétaires.
A plusieurs reprises, un responsable du service des bâtiments communaux s’est présenté pour y procéder à des vérifications.
En l’absence de réponse, il a considéré que bâtiment n’était plus occupé et y est entré avec l’aide de la police et d’un serrurier. Les services y ont cette fois rencontré une personne qui résidait dans le bâtiment.
Les vérifications nécessaires ont été effectuées et les services communaux ont quitté les lieux en donnant au résidant une des clés des nouvelles serrures.
Je rappelle que ces contrôles visant à la sécurité des bâtiments sont nécessaires pour le bien-être des occupants eux-mêmes, et qu’il s’agit bien d’une politique préventive et non répressive.
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Communiqué du Collectif d'occupation du TALP.
Déclaration publique du Théâtre A La Place sur les derniers évènements répressifs contre le mouvement d'occupation des bâtiments et des conséquences que cela entraîne sur les habitant-e-s:
« Nous, « Théâtre A La Place », collectif d'occupation du théâtre place de l'Yser en Outremeuse (Liège), témoignons notre solidarité face à la répression et à la marginalisation que subit le mouvement squat ainsi que
les squatteurs et squatteuses.
Ce communiqué répond à cette nouvelle vague de répression qui touche beaucoup de squats: la Pétroleuse, l'Armada, et plus récemment le Gésu et le CSOA (Centre social occupé autogéré) Passe Partout. Mais il répond aussi aux dernières attaques médiatiques qui répandent sans vergogne la désinformation, caricature les squatteurs-euses, et développe la peur ainsi que la méfiance sur le mouvement squat et les individu-e-s qui le compose.
Malgré leur propagande, nous tenons à rappeler que les squats ainsi que les personnes qui y vivent et/ou y participent ne sont pas uniformes ni homogènes. Leurs désirs, raisons, projets leur sont propres.
L'expulsion du Gésu et de ses nombreux-euses habitant-e-s est un exemple de cette politique répressive: interpellations, enfants menottés, triage des individu-e-s dans un stade selon possession ou non de papiers, mise à la rue de dizaines d'individu-e-s avec enfants... Ceci est indigne et dégoûtant! L'exemple du CSOA Passe Partout montre, quant à lui, l'impossibilité de communiquer avec les « autorités politiques ». En effet, dans la matinée du lundi 13 novembre, le Passe Partout, implanté dans le quartier Sainte-Marguerite à Liège depuis trois ans, a été forcé de fermer brutalement par les services communaux et la police sans aucun préavis.
Nous constatons que ces politiques répressives s'accentuent en même temps que se perdure le coup d'état antisocial qui fauche la vie des travailleurs-euses ainsi que celles de leurs familles, qui augmente les inégalités sociales, le repli identitaire et qui expulse les derniers centres sociaux et habitats qui se veulent libres et autonomes. Le Théâtre à la Place, ainsi que d'autres lieux et personnes, ne peuvent accepter ces politiques et cette violence institutionnelle face à des gens qui cherchent des solutions collectives et responsables.
Le CSOA Passe Partout a réouvert ses portes et continue ses activités. Il nous a aidé à l'ouverture du TALP et la solidarité intersquats continue de se développer.
Nous appelons toutes les personnes à venir participer aux activités de ces lieux et à venir manifester devant l'Hôtel de Ville de Liège ce lundi 25 novembre à 18h pour manifester sa solidarité envers le CSOA Passe Partout et prendre ces espaces de vie et de liberté responsable! »
Collectif d'occupation du TALP.