LIEGE ET LES VIOLENCES INTRAFAMILIALES
2001 :
Par l'adoption, le 17 décembre 2001, de la charte "Egalité Femme-Homme", le Conseil communal marque sa volonté de s’engager concrètement en faveur d’une commune plus citoyenne, qui prenne en compte l’ensemble de ses habitants dans leur diversité, œuvrant ainsi pour que l’égalité devienne une réalité
RUBAN BLANC Rappel :
Le 6 décembre 1989, à l'Ecole Polytechnique de l'Université de Montréal, un massacre sexiste de 14 jeunes filles a été perpétré par un individu armé d'un fusil mitrailleur. En commémoration de ce drame, la campagne « Ruban Blanc » est née au Canada en 1991 à l'initiative d'un groupe d'hommes qui, tout comme l'ensemble de l'opinion publique, a été bouleversé par ce tragique évènement. Ils ont souhaité réagir afin de faire changer les mentalités et de montrer leur opposition aux violences (physiques, sexuelles, morales, crimes d'honneur, mariage forcés, excisions…).
Chaque année, cette campagne se déroule du 25 novembre au 6 décembre.
2002 :
Création du service « Prévention des violences intrafamiliale », relié à l'Atelier « Aide aux victimes » du Conseil Communal Consultatif de Prévention et de Sécurité.
Adhésion totale de la Ville de Liège à la campagne mondiale du Ruban blanc et signature de la charte.
Création du réseau VIF liégeois réunissant des professionnels des milieux associatif, policier, judiciaire, institutionnel pour réfléchir ensemble à la problématique des violences dans les relation, apporter chacun leur vision et collaborer au mieux pour les personnes victimes.
2004 :
A Liège, en 2004, le Parquet adopte la circulaire "Tolérance zéro" en matière de violences conjugales.
Mise en place de la Commission communale consultative «Femmes et Ville». Elle a pour objectif de veiller à :
l’intégration de la dimension de l’égalité entre les femmes et les hommes dans toutes les politiques développées par le Conseil communal ;
l’élimination de toute forme de discrimination entre femmes et hommes ;
la sensibilisation de l’opinion publique par la diffusion d’une image non-discriminatoire pour des femmes et des hommes ;
la rédaction d’un plan d’actions pour l’égalité femmes/hommes.
2007 : La Ville de Liège obtient du Gouvernement fédéral le label Egalité Diversité
2008 : Création d’un Comité d’accompagnement pour la sécurisation des personnes victimes de harcèlement grave de la part de leur ex-partenaire.
2009 : Première communication vers les auteurs de comportements violents et proposition d’une aide via l’ASBL Praxis
2010 : Mise en place du groupe technique « Enfants témoins » : nécessité d'élargir l’information des professionnels en termes de parcours des partenaires et des enfants pris dans les violences, mais aussi en termes de risques, de symptômes, de moyens d'action, de possibilités de sensibilisation,...
Depuis de 2012 : Focus Harcèlement
Organisation annuelle de la campagne Saint-Valentin contre les violences à destination des adolescents pour le respect de toutes et tous par toutes et tous
Campagne "Parce que Fred et Chris sont des femmes" sur les comportements d'évitement en rue engendrés par le harcèlement
Réalisation d’un livret pédagogique dédié à un ensemble d’informations et d’exercices autour des violences dans les relations à destination des jeunes de 12 à 20 ans.
Organisation de Marches exploratoires avec objectif de réappropriation de l'espace public par les femmes dans les quartiers de Liège
Vidéo d’animation Consentement sexuel en milieu festif pour permettre au public d’entamer une réflexion sur la thématique et, plus encore, sensibiliser aux pressions de l’environnement (alcool, pression sociale, etc.) qui favorise la mauvaise interprétation du consentement.
Plan global de lutte contre le Harcèlement en milieu festif
Eléments de contexte:
1995 : CONFERENCES MONDIALES SUR LES FEMMES A PEKIN
Les états se sont engagés à prévenir et à éliminer toutes les formes de violences à l’égard des femmes et des filles, une violence « qui traduit des rapports de force historiques qui ont abouti à la domination des femmes par les hommes »
1997 : LOI VISANT A COMBATTRE LA VIOLENCE AU SEIN DU COUPLE, DITE LOI LIZIN
A l’initiative de la sénatrice Anne-Marie Lizin, présidente du Conseil des femmes francophones de Belgique. Pour la première fois, une mesure légale se donnait pour objectif de protéger les victimes de violence conjugale
2002 : RECOMMANDATION DU CONSEIL DE L’EUROPE
La recommandation sur la protection des femmes contre la violence propose une stratégie globale pour prévenir la violence et pour protéger les victimes. Les gouvernements doivent informer le Conseil de l’Europe des suites données au niveau national en répondant à des questionnaires spécifiques.
2004 : LA CIRCULAIRE TOLERANCE ZERO
Une initiative de l’ancienne Procureure du roi, Anne Bourguignont, en concertation avec les associations de terrain. Elle porte sur l’action des services de police et des parquets et prévoit des mesures tant pour les auteurs que pour les victimes. Elle préconise notamment un système uniforme d’identification et d’enregistrement des dossiers par les services de police et les parquets et la désignation d’un magistrat de référence dans chaque parquet et d’un policier de référence dans chaque zone.
2006 : LES DEUX CIRCULAIRES DES PROCUREURS GENERAUX
La première définit la violence intrafamiliale : « toute forme de violence physique, sexuelle, psychique ou économique entre membres d’une même famille. » Une définition qui sert de référence commune aux policiers et aux magistrats de parquet. Elle impose à la police et aux parquets l’identification et l’enregistrement des dossiers relatifs aux violences intrafamiliales.
La seconde est calquée sur la circulaire Tolérance Zéro et évoque également la formation, la condition sine qua non pour que les policiers et les magistrats puissent intervenir à bon escient. But de ces circulaires : réagir le plus tôt possible et mettre fin au classement sans suite.
LES PLANS NATIONAUX CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
Le premier (2001-2003) n’était pas centré uniquement sur la violence dans le couple. Il abordait aussi la violence au travail et la lutte contre la traite des êtres humains.
Le deuxième (2004-2007) ne portait que sur les violences entre partenaires. Il proposait une définition approuvée par les acteurs de terrain qui ont d’ailleurs été associés à l’élaboration du plan et qui sera reprise par la suite. Ce plan a été modifié en 2006 pour établir un plan commun au fédéral, aux communautés et aux régions.
Le troisième (2008-2009) renforçait le précédent.
Le quatrième (2010-2014) a été élargi à d’autres formes de violences intrafamiliales : les mariages forcés, les violences dites liées à l’honneur et les mutilations génitales féminines.