Parc de la Chartreuse - Démolition de la "Ferme des Hollandais"

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Mardi 26 novembre 2019

Ancien domaine militaire, le site de la Chartreuse s’étend sur une superficie de 38 hectares. 
La Ville de Liège est propriétaire d’une partie des terrains (45% du site). Le Fort et ses abords ont été acquis par la société IMMO Chartreuse, le solde par la société Matexi.

Dans le cadre de Liège 2025, la proposition déposée par « Un Air de Chartreuse » intitulée « Le site de la Chartreuse est choisi comme modèle de réussite de la transition écologique et climatique de la Ville » remporte le maximum de suffrages.

Le Collège communal s’est engagé en ce sens en exprimant :

  • sa volonté de donner la priorité à la concertation avec les riverains, l’associatif et tous les acteurs bordant le site afin de définir un projet global de reconversion de l’ensemble du site. Plusieurs réunions ont d’ailleurs déjà eu lieu avec le collectif « Un Air de Chartreuse » ;
  • sa volonté de sanctuariser 36 hectares sur les 38 hectares de superficie totale ;
  • son souhait d’une urbanisation – encore à définir – très mesurée du site (moins de 2 hectares) ;

Concernant le Fort, la Ville met en œuvre tous les moyens juridiques dont elle dispose afin de pallier à la défaillance totale du propriétaire, la société IMMO Chartreuse. Une taxation en tant qu’ « immeuble inoccupé » a notamment été lancée.

Quant au projet Matexi, la Ville déplore que la demande de permis pour 48 logements ait été déposée sans concertation avec les autorités communales, à la veille de l’entrée en vigueur du nouveau Code du Patrimoine. Des discussions sont actuellement en cours avec le promoteur et « Un air de Chartreuse ».

En devenant propriétaire, la Ville a pu aménager le parc des Oblats sur une superficie de 18 hectares. Cette propriété génère aussi des responsabilités en termes de sécurité.

À propos de la Ferme des Hollandais, la Ville rappelle tout d’abord qu’elle situe dans un espace qui n’est pas ouvert au public : une signalisation rappelle que l’accès à ce périmètre est interdit.

En effet, le site est très dangereux, comme le confirme un état des lieux du bâtiment a été réalisé par la SA « SGI Ingénieurs » au mois de mars 2019.
Depuis le mois de mars, le Service des Bâtiments communaux constate que les dégradations se précipitent : chutes de pierre, présence d’amiante qui s’effrite, risque de chute très important, effondrement de certaines parties… La reconversion est impossible sauf à engager un budget démesuré.

La sécurisation du bâtiment en vue d’en empêcher l’accès est techniquement irréalisable.
Malgré toutes les mesures prises par la Ville, et malgré les dangers annoncés, le Collège constate que la Ferme des Hollandais est visitée de manière croissante. Des chemins utilisés pour la promenade ceinturent également le bâtiment.

En cas d’accident, la responsabilité de la Ville, du Collège et de fonctionnaires communaux pourrait être engagée. Ce que nous ne souhaitons pas.
 
Au vu des risques d’effondrement et de la fréquentation de l’endroit et de la ferme, la démolition rapide du bâtiment est sollicitée tant par les services communaux que par le rapport émis par la SA « SGI Ingénieurs ». Un article budgétaire nominatif (intitulé « Ferme des Hollandais / démolition ») a été prévu pour ce faire lors de l’adoption par le Conseil communal du budget 2019, le 25 mars, sans qu’aucun conseiller ne le déplore.

Au vu de la configuration des lieux, la démolition – programmée dans les prochains jours – s’effectuera en deux phases et progressivement. Un débroussaillage et un élagage le long des chemins d’accès sont nécessaires pour permettre aux engins d’atteindre le site et pour évacuer les gravats. Néanmoins, la préservation du patrimoine végétal du site est une priorité, toutes les mesures seront prises en ce sens afin de limiter l’élagage au strict nécessaire.

Le Comité « Un Air de Chartreuse » a été reçu à l’Hôtel de Ville ce 19 novembre afin d’être informé de ces opérations.
 

Etat des lieux des travaux de démolition au 26/11/2019

Tout d'abord, la végétation non contrôlée (depuis des années) a pris possession du site. De nombreux arbres ont pris racines à proximité, voir dans des murs du bâtiment. Cette végétation a bien entendu dû être abattue afin de permettre la démolition du bâtiment.  

L'abattage de certains arbres a entraîné une réaction en cascade. En effet, des arbres morts/malades prenaient appui sur ces arbres et sont tombés en même temps que les premiers. 

Les services ont constaté que certains arbres étaient malades et présentaient un risque important de chute, ils ont donc été couchés. 

L'arbre présent à l'entrée du site, que nous avions l'intention d'élaguer a, à contre cœur, du être abattu car l’élagage simple n'était pas suffisant pour laisser passer les engins.  De plus, un élagage trop important aurait déstabilisé l'arbre et aurait présenté un risque de chute inopiné entraînant dans avec lui le mur d'enceinte du site.  

Par contre, cette décision nous permet dans un second temps de travailler uniquement via cet accès. Ce qui a pour impact de ne pas devoir élaguer la zone ouest du site et de maintenir tout le long du chemin en pavé (qui mène vers le rue Achile Lebeau)  la végétation en place, maintenir la zone humide,...

La zone d'élagage sud-ouest (ou ne poussait qu'une végétation invasive) est plus importante que prévu car, sur base d'informations données par des riverains, il apparaît que d'anciennes galeries d'eau souterraines passent à l'est du bâtiment.  Afin de ne pas les endommager, l'entrepreneur a décidé de placer ses engins sur la partie sud ouest du site. 

Je précise également qu'il n'y a pas de renouées du Japon dans la zone occupée actuellement. 

L’entrepreneur est sensible au fait que son intervention doit impacter le moins possible la végétation sur le site. 

Enfin, je vous confirme que la ville s'engage sur base des conseils de ses services des plantations et dans le souhait des riverains de reboiser la zone touchée par la démolition. 

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