Conseil communal du 22 novembre 2016

Vous êtes ici

Mardi 22 novembre 2016

Le conseil de ce mois de novembre était peut-être un peu moins chargé en nombre de dossiers (142 quand même !), mais il a fait l’objet de plusieurs débats relatifs à des questions d’actualité (12 interpellations et 6 questions orales d’actualité).

En tout début de séance, j’ai informé les conseillers et les personnes présentes dans le public que le point relatif à la vente des pavillons du Bd Ste Beuve était ajourné. Cette décision a été prise lors de la réunion avec les 6 chefs de groupes, qui étaient tous d’accord avec cette proposition. Pour ceux qui l’ignorent, ces pavillons sont actuellement squattés. Dans l’attente d’une solution de relogement, il a été décidé d’ajourner la vente à l’entreprise de travail adapté « Le Perron », qui souhaite utiliser les terrains pour s’agrandir. Il s’agit donc d’une décision humaine, afin de me pas mettre à la rue la centaine d’occupants, alors que l’hiver se profile.

Vous trouverez en bas de page les interpellations qui m’ont été adressées par les conseillers. Mais venons-en maintenant aux principaux points du Conseil.

Coopération avec « les Lucioles »

En début de conseil, j’ai été interpellé au sujet des activités d’un collectif citoyen intitulé « les Lucioles », dont l’activité principale consiste en la distribution de nourriture à des personnes précarisées.

Le point de départ de ce débat, qui a trouvé écho dans la presse, est la distribution de nourriture par le collectif sur la voie publique, sans disposer de l’autorisation requise. L’espace public est en effet régi par des règles précises afin d’en garantir une utilisation harmonieuse. La distribution de nourriture, notamment, y est rigoureusement encadrée afin d’éviter diverses dérives, comme par exemple la généralisation de distributions publicitaires (un cas auquel nous sommes souvent confrontés).

En toute logique, la Police a donc appliqué le règlement en question et a dressé des procès-verbaux suite aux activités des Lucioles.

Je précise d’emblée – en réponse à certains conseillers qui me demandent de donner des directives à la police afin de ne pas faire appliquer la règlementation – qu’il est fondamental que les textes adoptés démocratiquement soient appliqués et respectés. C’est fondamental pour garantir l’Etat de droit. Agir autrement reviendrait à autoriser certains actes sous prétexte que la cause semble bonne (aux yeux de l’autorité) et interdire ce qui ne serait pas considéré comme tel. Ce serait ouvrir grand la porte à l’arbitraire. 

Cela étant, je considère que la générosité entre les citoyens est un élément indispensable pour la cohésion sociale dans une ville et je soutiens bien entendu toute demande visant à renforcer cette générosité, pour peu qu’elle réponde à certaines conditions :

  • Exercer ses activités en conformité avec les règlements communaux ;
  • S’intégrer à la dynamique mise en œuvre à Liège en matière d’action sociale par notre réseau public ou associatif ;
  • Viser pour objectif premier d’amener les personnes précarisées vers une amélioration de leur situation pour les sortir de l’urgence et entamer avec eux un travail plus en profondeur avec les intervenants de deuxième ligne.

J’ai donc rencontré les membres du collectif et nous avons ensemble fait le constat que, d’une part, nous partagions cet objectif et que, d’autre part, un déficit en matière de distribution de nourriture subsistait le samedi, et ce malgré l’ampleur du dispositif déjà mis en place.

Sur base de ce constat, j’ai proposé au Collectif d’utiliser pour leurs activités les infrastructures de l’Abri de Jour désormais installé dans des locaux de la Ville entièrement rénovés rue Morinval. Une solution qui permet aux lucioles de pérenniser leur action, de la renforcer et de l’envisager sur l’année entière. Une proposition que le collectif a accepté.

Ainsi, les premières distributions de repas ont d’ores et déjà eu lieu rue Morinval ce samedi 19 novembre. Grâce à ce nouveau partenariat, près de 70 usagers satisfaits des conditions d’accueil ont eu l’opportunité de manger au chaud, de se reposer un peu et d’utiliser les commodités de base (wc). Quant au Collectif, il s’est également déclaré satisfait de la qualité de l’infrastructure mise à sa disposition.

Arrivée du Tour de France à Liège

Ensuite, nous avons évoqué la question du tour de France. Beaucoup d’encre a coulé au sujet d’une supposée destruction des quais de Meuse afin de faire place aux coureurs. Je tiens donc à dire clairement les choses :

Il n’est absolument pas question, et il n’a jamais été question, de « démolir » une partie des nouveaux quais. Il n’est d’ailleurs pas prévu que les coureurs les empruntent.

Ce qui est actuellement sur la table, c’est une proposition de travaux à réaliser pour permettre aux coureurs du Tour de France d’arriver, au sprint, sur le Boulevard d’Avroy.

A l’heure actuelle, aucune décision n’a été prise. Et pour cause, la Province, qui est l’interlocutrice de la société organisatrice du tour de France (ASO), est toujours elle-même en attente du cahier des charges de l’événement sur son territoire. Il est donc impossible de communiquer à l’heure actuelle sur la nature des travaux qui seront réellement nécessaires.

Ce qui est certain, c’est que je serai particulièrement vigilant à l’usage qui sera fait des deniers publics dans ce dossier, comme dans tout autre, et que je ne manquerai pas d’en informer les citoyens dès que des informations précises et concrètes seront à ma disposition.

La nouvelle Cité administrative : écologique et éthique!

Autre dossier - et pas des moindres ! – le Conseil communal a adopté le cahier spécial des charges d’un vaste chantier de rénovation de cet emblématique bâtiment qu’est la Cité administrative.  Un point qui a été adopté à l’unanimité par le Conseil de ce lundi. Le travail du Collège, et en particulier celui de l’Échevin des Travaux Roland Léonard, a été chaleureusement salué à cette occasion par les conseillers. Parmi ceux-ci, Jean-Pierre GOFFIN et Mehmet AYDOGDU étaient particulièrement satisfait, eux qui ont été à l’origine de la motion « contre le dumping social » adoptée par le Conseil communal.

La volonté du Collège a toujours été de maintenir la Cité administrative en plein cœur du centre-ville. Et cela afin de rencontrer deux objectifs : faciliter l’accès de tous aux services publics et maintenir un important pôle d’emploi dans le quartier, vital pour son développement.

En ce qui concerne le projet de rénovation lui-même, outre une recherche, devenue évidente aujourd’hui, d’efficience énergétique, le Collège a souhaité opter pour une architecture qui se distingue tout en s’intégrant dans le paysage urbanistique du quartier.

Le cahier des charges se démarque également par la poursuite d’objectifs à caractère social et de lutte contre le dumping social :

l’obligation pour le futur responsable du chantier de s’engager à mener des actions de formation professionnelle et/ou des actions d’insertion socioprofessionnelle de demandeurs d’emploi ;
l’intégration de différentes clauses anti-dumping comme la limitation de la sous-traitance, des exigences en matière de langue des travailleurs ainsi qu’en matière de logement de ceux-ci, la remise de documents administratifs pour les travailleurs détachés...

C’est donc un projet exemplaire à plus d’un titre qui est sur le point d’entrer dans sa phase finale, en plein cœur de notre ville.

 

Liège reste « hors CETA »                                                  

Dernier point qui suscite un commentaire : le groupe MR a déposé en urgence une motion demandant à notre Ville de revenir dans le traité CETA. L’urgence étant justifiée par le fait que le Village de Noël, qui ouvre samedi, aura comme invité d’honneur le Québec.

Comme vous le savez surement, Liège s’est déclarée « zone hors CETA » en septembre dernier, à mon initiative.

Depuis lors, on connait toutes les négociations qui se sont déroulées entre la Wallonie d’une part, et le Gouvernement belge et la Commission européenne d’autre part. Négociations qui ont conduit à l’adoption d’un texte remanié, qui doit à présent être soumis à la ratification des 28 Etats membres. A l’heure actuelle, il n’y a donc aucune garantie que les avancées obtenues par la Wallonie soient avalisées. Il est donc prématuré de vouloir rentrer dans le CETA.

Les 5 groupes politiques ont donc refusé de prendre cette motion en considération.

 

Les interpellations portaient sur les sujets suivants :

 

Mentions légales - Cookies - Crédits photos - Copyright Willy Demeyer - webdigitales.be