Au mois de décembre, le Conseil communal accueille un sujet de première importance : le budget. Pour ce faire, il une forme particulière et s’étend sur trois jours afin de permettre à toutes les questions d’être posées et au débat d’entrer dans le détail.
Première étape : le Conseil commun Ville - CPAS
Notre séance s’est ouverte, lundi, sur le Conseil commun avec le CPAS. En guise d’introduction, j’ai souligné à quel point Nous avons à Liège une institution sociale qui est parmi les plus humaines et les plus attentives face à la précarité.
Notre action sociale s’exprime bien entendu au travers des missions du CPAS. Le soutien apporté par la ville à ce dernier est très important et très varié :
- via la dotation communale, c’est-à-dire la participation directe de la ville au budget du CPAS, qui est passée de 24,4 millions € en 2012 à 25,56 millions pour 2018 ;
- via l’intervention de la ville dans la prise en charge des pensions du CPAS par la Ville, soit 5 millions d’euros par an ;
- via la mise à disposition d’agents de la Ville pour renforcer le personnel du CPAS.
Mais ce n’est pas tout, la Ville elle-même est active dans l’action sociale au sens large. C’est notamment le cas par les dispositifs sociaux communaux, comme le plan de cohésion sociale par exemple, par la politique du logement menée par la régie foncière ou encore via de très nombreuses subventions qui sont accordées aux associations à finalité sociale présentes sur le territoire Liégeois.
Malgré tout, il est important de souligner que les institutions locales ne peuvent pas, à elles seules, supporter les effets des crises économiques, sociales, géopolitiques environnementales qui frappent notre région, notre pays et l’Europe.
La Ville de Liège tient s’implique chaque jour dans la lutte contre la précarité. Elle prend sa part, et même plus que sa part, mais elle ne règlera pas seule cette question.
Madame Mahy a alors présenté plus en détail le budget et les actions du CPAS aux Conseil. Après quoi, l’ordre du jour « classique » a pu être entamé.
Une solution pour le CIMC
Nous sommes alors revenus plus en détail sur la solution trouvée par le Collège communale pour la poursuite des activités du CIMC (centre pour infirmes moteurs et cérébraux, à Coronmeuse). Celle-ci se structure en deux phases :
A partir du 1er juillet 2018, les activités scolaires, gérées par la Ville, se poursuivront sur le site et les activités médico-sociales seront reprises par l’intercommunale ISOSL.
En ce qui concerne le personnel, une concertation sera entamée prochainement dans le but de permettre la mobilité volontaire des agents du CHR vers ISOSL.
Les bâtiments actuels, dont les derniers rapports attestent du parfait état de sécurité, continueront à accueillir les enfants jusqu’au déménagement.
En effet, la Ville de Liège et ISOSL ont décidé, en concertation avec la Wallonie, d’entamer les démarches visant à aboutir à la construction d’un nouveau centre intégré (volets scolaire et médico-social) sur le territoire communal
L’accord entre les parties prévoit que le CIMC restera à Liège, à proximité du site actuel, mais pas à Coronmeuse.
Les démarches vont évidemment se poursuivre en 2018. La volonté des autorités est d’associer les parents et le personnel à la conception de ce futur centre, de manière à ce que celui-ci réponde parfaitement aux besoins des différents usagers.
C’est une excellente nouvelles pour les enfants et leurs parents, mais aussi pour le personnel ainsi que pour notre commune, qui maintient ainsi sur son territoire l’activité d’un service public de grande qualité.
Une motion pour soutenir les acteurs culturels locaux
Plusieurs acteurs culturels locaux étaient menacés à Liège suite à la révision des contrats-programmes qui les liaient à la Communauté française par la Ministre Alda Greoli. Certains d’entre eux voyaient leurs subventions rabotées alors que d’autres s’étaient vu annoncé leur suppression pure et simple.
Face à une telle situation, le Conseil communal a adopté à l’unanimité une motion (que vous pouvez lire ici) appelant le Gouvernement wallon à reconsidérer la situation de ces institutions, dont certaines étaient clairement menacées de fermeture.
Manifestement, notre action a porté ses fruits puisque la presse annonçait ce vendredi qu’un accord avait pu être trouvé en ce qui concerne le théâtre Arlequin.
Poursuite du développement du bio dans les crèches et les écoles
Le Conseil communal a également adopté la convention qui lie la Ville de Liège et l’intercommunale ISOSL pour la préparation des repas de nos crèches et de nos écoles, notamment.
Conformément à son engagement, la Ville poursuit progressivement l’introduction de produits bios dans la confection des repas destinés à nos bambins. Le budget 2018 prévoit d’ailleurs une augmentation de 153.000 € à cette fin !
Certains conseillers de l’opposition ont réclamé que ces repas soient non seulement « bios » mais aussi issus de l’agriculture locale. Un vœu que je salue mais qui pose d’importantes difficultés, tant sur le plan légal (les règlements sur les marchés publics interdisent le fractionnement des achats, or aucun petit producteur ne peut fournir à lui seul les quantités demandées) qu’en matière d’approvisionnement. Pour avancer en ce sens, le chemin est donc encore long et dépend finalement peu des pouvoirs locaux.
Place aux débats budgétaires !
Ensuite, les soirées de mardi et mercredi ont été consacrées à l'examen et au vote du budget.
Le budget 2018 a 2 grands mérites :
- Il respecte parfaitement toutes les obligations régionales (nous sommes tenus de respecter certaines balises) : la Ville est donc bien gérée.
- Il permet de dégager des moyens supplémentaires pour mettre en œuvre « Réinventons Liège », avec plus de 7 millions €. Je vous renvoie au tableau complet pour prendre connaissance des moyens affectés aux actions.
Bien entendu, ce budget a d’autres qualités :
- il permet un remplacement intégral de tous les départs à la pension : la charge de travail sur le personnel n’augmente donc pas ;
- il augmente les budgets octroyés à la police et au CPAS ;
- il maintient tous les subsides aux associations sportives, culturelles et citoyennes ;
- Il injecte 65 millions € dans l’économie via la politique d’investissements.
L’opposition n’a pas trouvé grand-chose à redire sur ce budget, tant il répond à la fois aux exigences de bonne gestion et de déploiement de la Ville. Il n’y a quasiment pas eu de questions en commission !
Leur seul angle d’attaque est la menace de l’endettement, uniquement étayé par le nécessaire emprunt pour payer les pensions. Je vous renvoie au billet suivant pour plus de détails sur cette importante problématique. Si le MR est à ce point inquiet pour notre dette, qu’il trouve une solution au niveau régional et fédéral, là où il est au pouvoir !
Quant au PTB, ils ne manquent décidemment d’aucun culot, en osant évoquer des « déséquilibres » dans ce budget. Eux dont les propositions ont récemment été chiffrées à 83 millions €, sans aucune piste de financement.
Je tiens également à donner quelques éclaircissements sur l’état des réserves, qui sont encore de 8 millions € ! Voici un billet spécifique à ce propos.
Au final, le budget a été voté majorité contre opposition, mercredi soir.
Vous trouverez également, dans cet album, des visuels illustrant les principaux acquis, que je vous invite à télécharger et à partager largement.
Réponses aux interpellations
- Ma réponse à Mme. Elisabeth Fraipont relative au projet Touche pas à ma pote.
- Ma réponse au à M. Guy Krettels relative aux commissions consultatives.
- La réponse de Jean-Pierre Hupkens à relative à la création d'un bibliothèque.
- La réponse de Michel Firket à relative aux voitures partagées.