Le Conseil commun entre la Ville et le CPAS est l’occasion de mettre en évidence une politique fondamentale développée à Liège.
Oui, Liège mène une politique sociale forte !
Pour s’en rendre compte, il faut bien évidemment aller au-delà de la dotation que la Ville verse son CPAS, soit un peu plus de 25 millions d’euro par an, ce qui est déjà très important.
En effet, le budget de la Ville contient de très nombreuses dépenses à caractère social. Citons notamment :
- la gratuité des garderies scolaires, qui est loin d’être une généralité dans toutes les communes ;
- les nombreuses réductions de taxes pour les bas revenus (la taxe poubelle n’est ainsi que de 26 € par an pour les isolés) ;
- le dispositif des chèques sports, qui interviennent dans les frais d’inscription à un club ;
- les subsides au secteur associatif (plus de 26.000 € à Thermos, 300.000 € aux abris de nuit et de jour,…) ;
- l’ouverture d’une salle de consommation à moindre risque pour les personnes toxicomanes (près de 900.000 €),
- la politique de création de logements publics par notre Régie foncière,
- ou encore l’ouverture prochainement de bains publics dans la nouvelle piscine de Jonfosse.
La Ville de Liège prend également en charge la cotisation de responsabilisation pension du CPAS, qui s’élève à 7,6 millions € en 2019 !
Nous mettons également gratuitement à disposition du CPAS de nombreux bâtiments communaux (antennes sociales de Grivegnée et Ste Marguerite, régie des travaux, maison de la citoyenneté, archives,…) et de nombreux agents communaux viennent également renforcer les équipes du CPAS.
Au total, la contribution de la Ville au secteur social au sens strict (nous ne comptons pas les crèches, l’enseignement,…) est d’une cinquantaine de millions € par an (en ce compris la dotation communale, donc).
Le budget du CPAS est, quant à lui, passé de 150 millions € en 2013 à plus de 188 millions € en 2019 !
Mais il est vrai que le nombre de personnes qui sollicitent l’aide du CPAS augmente d’année en année.
Est-ce pour autant la faute du CPAS ou de la Ville ? Est-ce la faute d’un manque d’ambition au niveau local ?
Non, bien entendu ! Et tous ceux qui affirment cela sont les alibis des vrais responsables !
Car si la pauvreté augmente, c’est d’abord la conséquence des décisions prises à d’autres niveaux de pouvoir : augmentation de la TVA, des accises sur le carburant, coupe dans les soins de santé, saut d’index, suppression des dispositifs PTP et attaques contre les mécanismes APE…
Nous devons également constater que, face aux difficultés budgétaires, de nombreuses communes n’ont pas une politique sociale aussi développée que la nôtre. La tentation est grande de « rediriger » les personnes dans le besoin vers les centres urbains.
Nous plaidons donc avec force pour un refinancement des CPAS et par une plus grande solidarité entre les communes de la Métropole liégeoise.
Le CPAS de Liège ne peut absorber seul les conséquences de ces politiques désastreuses ! C’est en amont qu’il faut agir, pas en aval !
Mais nous ne comptons pas baisser les bras.
La Déclaration de politique communale est et reste éminemment sociale : ce n’est pas un hasard si la problématique du logement constitue le premier chapitre. Vous pouvez la découvrir ici. La Déclaration de politique sociale est également très ambitieuse (voir ici).
Nous appelons donc tous les élus liégeois à s’unir pour défendre le CPAS de Liège et lutter contre toutes les politiques qui créent de la pauvreté.