En début de Conseil communal, notre assemblée a accueilli un nouveau membre. Véronique Dembour remplace en effet Sarah Schlitz au sein du groupe Vert-Ardent, suite à la démission de cette dernière.
Avant le début de nos travaux, j’ai pris quelques instants pour remercier toutes celles et ceux qui m’ont fait part de leur affection et de leurs encouragements suites à mes ennuis de santé. Je tenais également à souligner la qualité des soins de santé dont nous pouvons bénéficier en région liégeoise. C’est un acquis d’une grande valeur, que nous nous devons toutes et tous de protéger. J’ai d’ailleurs également exprimé toute ma gratitude aux équipes médicales qui m’ont pris en charge dans cet épisode.
Hommage à Jean-Pierre Graffé
Ensuite, le Conseil communal a rendu hommage à Jean-Pierre Graffé, qui nous a quitté le 16 mai dernier. Liégeois jusqu’au bout des ongles, il est l’un de nos Citoyens d’honneur depuis 2013.
Élu conseiller communal dès 1958, il siégera dans notre Assemblée durant 54 ans, jusqu’en 2012. Tout au long de sa vie, il a eu à cœur de défendre les intérêts liégeois avec finesse et intelligence, en tant que conseiller communal donc, mais aussi Echevin, Député fédéral, Chef de Groupe, Ministre fédéral, Président du Parlement de la Communauté française et Ministre régional.
Défenseur du bien commun, infatigable dans le suivi de ces dossiers, Jean-Pierre Grafé a laissé une marque importante à Liège dans de nombreux secteurs : artistiques et culturels avec le classement du Forum, économique à travers son action chez Ethias, logistique avec le développement de l’aéroport, patrimonial avec la rénovation du Pont de Fragnée, sans oublier de rendre la Meuse aux Liégeois grâce au Ravel en rive droite.
Abri de jour de la rue Morinval
La presse a relayé dernièrement un conflit qui oppose la Ville de Liège et l’ASBL gestionnaire de l’abri de jour de la rue Morinval. Ce conflit a débouché sur un refus, par l’abris de jour, de s’inscrire dans la procédure d’appel à projet qui lui permet d’obtenir certaines de ses subventions.
Avant d’aborder ce point précis, je tiens à souligner que l’intervention de Liège dans la lutte contre la pauvreté et le sans-abrisme est basée sur une collaboration entre le CPAS, le Relais social, le Plan de Prévention, le Plan de Cohésion sociale, le Manager du Cadre de vie, les Hôpitaux, les associations partenaires et différents collectifs citoyens.
Au total, la Ville consacre plus de 30 millions € par an à ces politiques sociales.
La volonté du Collège est toujours de faire de Liège une Ville « zéro sans abris ». Non pas en les chassant, mais bien en les aidant à s’inscrire dans un processus de réinsertion qui doit notamment comprendre un accès au logement mais qui doit surtout être adapté à la situation des personnes rencontrées.
Pour ce faire, une orientation forte a été prise en faveur de la philosophie « housing first », qui consiste à faire du relogement la priorité. C’est n’est pas un hasard si le Relais social du pays de Liège a axé son appel à projets sur cette politique de réinsertion par le logement. L’objectif étant d’amplifier les 50 remises en logement actuelles.
Sans entrer dans une vaine polémique, je comprends difficilement les réticences de l’abri de jour à s’inscrire dans cette démarche.
Je suis convaincu que les structures d’aides présentes à Liège doivent dépasser le strict apport d’une aide matérielle, pour permettre à ces personnes de sortir véritablement de leur situation. C’est en ce sens que nous avons opté pour cette démarche de relogement prioritaire et que nous appelons les associations à s’inscrire dans cette philosophie.
Cela étant dit, je rappelle que la Ville de Liège met d’importants moyens à disposition de l’abri de jour (subventions directes et indirectes de 86.000 € pour les locaux, les énergies et le traitement du coordinateur, auxquelles il faut ajouter l’intervention du Relais social à hauteur de 50.000 €, soit 136.000 € au total). Il n’y a donc pas de volonté de remettre en cause le soutien apporté au projet.
Par ailleurs, l’action de la ville en matière de solidarité ne s’arrête pas aux éléments que je viens d’évoquer. Je vous invite à prendre connaissance de l’intégralité de ma réponse via ce lien. J’y développe plus longuement l’amplitude de cette action.
Les ardentes à Rocourt
Avec le développement de l’éco-quartier de Coronmeuse qui commence, les Ardentes doivent se trouver un nouveau site pour leur prochaine édition. Dès lors, la problématique se résume avant tout à une question : voulons-nous conserver le festival à Liège ?
Pour le Collège, c’est clair, la réponse est oui.
Et cela pour nos jeunes, dont c’est devenu un rendez-vous majeur ; pour la Culture, puisque cet événement permet l’expression de nouvelles formes d’expression musicale ; ainsi que pour les retombées économiques qui concernent de nombreuses entreprises liégeoises.
Evidemment, nous voulons des garanties :
- garantie que les organisateurs prendront toutes les mesures pour respecter les normes en termes sonore ;
- garantie qu’ils assureront en permanence l’accessibilité à toutes les habitations proches, les commerces et les entreprises et prendront toutes les mesures adéquates de mobilité ;
- garantie qu’ils associeront les jeunes du quartier à la manifestation ;
- garantie, comme ils s’y étaient engagés lors de la soirée d’information du 20 juin dernier, qu’ils mettront en place un comité de pilotage de l’implantation du festival, où les riverains et les forces vives locales pourront évoquer tous les sujets.
Ces garanties, nous les avons obtenues des organisateurs des Ardentes, dont nous connaissons le sérieux depuis plus de 15 ans.
Ainsi, le Collège a marqué son accord sur l’installation du festival à cet endroit pour les 5 prochaines années, à charge pour les organisateurs d’obtenir la location du site. Pendant deux ans, cependant, il leur a été demandé de ne développer aucune installation pérenne. Et ce afin de permettre un véritable échange avec les riverains.
C’est là un point essentiel au déroulement serein des prochaines éditions.