Stop au parking sauvage à Liège

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Mercredi 12 octobre 2016

Article de Gaspard Grosjean, la Meuse

Le stationnement de certains crée des nuisances 

La question du stationnement sauvage se pose lors de chaque événement d’envergure organisé à Liège. Espaces publics abîmés, voitures à la pelle et gênes pour les riverains sont le revers de la médaille de l’attractivité de la Cité ardente. Quelles solutions à long terme pour éviter cela ? La mise en place de parkings de délestage et une meilleure signalétique des places disponibles dans les différents parkings, notamment.

Lors de chaque événement d’envergure (Foire, Coteaux de la Citadelle), la Cité ardente est envahie par des milliers de personnes qui habitent la région, mais aussi par les touristes. Ce qui est évidemment extrêmement positif, tant pour le succès populaire desdits événements que pour la notoriété de Liège. Ceci étant, ce n’est pas sans causer quelques désagréments. Imaginez en effet des milliers de véhicules qui se dirigent vers le même lieu, dans le même but. Cela peut créer des nuisances. La dernière date de ce week-end. Avec la Foire d’octobre qui se tient actuellement boulevard et parc d’Avroy, des dizaines de véhicules étaient garés un peu n’importe comment du côté du boulevard Frère-Orban et des Terrasses : sur les trottoirs, sur l’herbe voire même dans les parterres. L’année dernière, c’était sur l’avenue Blonden qu’un tel spectacle avait lieu. D’ailleurs, cette année, les autorités ont anticipé en plaçant des barrières Nadar tout autour.

Sauf que le problème n’a fait que se déplacer. Quelles solutions pourraient dès lors voir le jour à plus long terme ? Plusieurs pistes sont sur la table. « Dans l’immédiat, ce sont des mesures palliatives qui sont prises, confie le chef de cabinet du bourgmestre de Liège, Marc Minet. C’est-à-dire la verbalisation des véhicules mal stationnés, l’installation de barrières supplémentaires et plus de patrouilles de police. Malheureusement, s’il n’y a pas d’entrave méchante à la circulation, on ne peut par contre pas faire enlever les voitures. » Par contre, une réflexion est en cours avec la Région pour l’installation permanente de plots « ou autres dispositifs équivalents »..

Pour les prochaines années

Par contre, pour les prochaines éditions de la Foire d’octobre, l’idée de la mise en place d’un parking de délestage, comme le réclame par ailleurs le comité de quartier, n’est pas écartée. La tendance est d’ailleurs à la mise en place de ce type d’initiatives en Cité ardente. « Pour les gros événements ponctuels, du genre la nuit des Coteaux ou même un départ d’une étape du Tour de France, on met en place des parkings de délestage avec des navettes. Parfois, on le fait aussi pour le Village de Noël et ça ne marche pas mal. Dès lors, la mise en place de parkings de délestage peut s’avérer être une bonne formule, pour autant que ça fonctionne », souligne le chef de cabinet.

Plusieurs éléments sont en effet à prendre en considération. Le premier étant le coût. La mise en place de navettes coûte cher, le TEC ne fait évidemment pas ça gratuitement. Ensuite, qui prendrait ce coût en charge? La Ville, alors que ce sont évidemment des non-Liégeois qui vont les utiliser ?

Autre aspect : la localisation d’un tel parking. Prenons l’exemple de Coronmeuse. Le week-end dernier avait lieu le salon Eros. Impossible donc de l’utiliser. On ne peut changer de lieu tous les sept jours, sous peine de rendre l’information illisible pour les utilisateurs.

Enfin, cette solution rencontrerait-elle un succès auprès de la population ? Là aussi, ce n’est pas sûr. « Quand c’est un gros événement ponctuel, en gros, tout est bloqué et il est donc de toute manière impossible d’aller plus loin en Ville. Donc l’intérêt du parking de délestage est réel. Pour la foire, c’est un flux continu, donc les gens sont moins refroidis à l’idée de ne pas prendre leur voiture. »

Quoi qu’il en soit, l’option sera étudiée, notamment pour les mercredis après-midi et les week-ends.

Mais les automobilistes peuvent, bien évidemment, décider d’agir et ainsi stopper le stationnement illégal. Et ce, en utilisant les parkings payants du centre-ville : Saint-Lambert, Saint-Denis, Neujean, Sauvenière, Cathédrale, Saint-Paul, Saint-Georges (Cité administrative), Cadran, Sur la fontaine (Saint-Gilles) ou encore aux Guillemins. À la décharge des utilisateurs, une signalétique claire et intelligente aux entrées de ville, avec le nombre de places disponibles, est nécessaire, notamment pour les étrangers.

 

 

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