Un article de Philippe Bodeux à découvrir dans Le Soir du 25/04/2017
De nouvelles tondeuses à quatre pattes vont bientôt débouler sur le site des Coteaux de la Citadelle pour pallier le départ progressif des bergers ancestraux – souvent d’origine italienne – qui entretenaient avec passion et patience ces zones herbeuses en plein cœur de ville.
Ce lundi, le conseil a approuvé la convention entre la Ville et l’ASBL « Rosa Canina » – déjà active à la Montagne Saint-Pierre avec 200 moutons – pour entretenir une vaste de zone de 13 ha réparties entre le pré de la ferme Fabry (6,2 ha), de Batterie Ancien au Thier-à-Liège (4,8) et le verger des filles de la Croix (2,1). L’association bénéficie de subventions régionales dans le domaine agro-environnemental pour développer de l’éco-pâturage.
Selon la convention, l’ASBL recevra 12.000 euros par an de la Ville pour entretenir le site des Coteaux dans le respect du Plan communal de développement de la nature (PCDN) qui vient d’être actualisé. « Nous devions trouver de nouveaux bergers car, ces dernières années, plusieurs ont arrê- té leur activité en raison de leur âge. Or, il n’est pas souhaitable que la nature reprenne trop ses droits sur les zones de pâtures au risque de voir la forêt couvrir tous les espaces », explique l’échevin de l’Environnement André Schroyen (CDH). Plusieurs fois par an, un troupeau de moutons (entre 50 et 100 suivant l’intensité du travail) va donc partir à l’assaut des herbes folles tandis que des activités de sensibilisation à la pratique agropastorale seront proposées par la cellule nature de la Ville. « L’opération est menée en collaboration avec un des derniers bergers actifs sur le site qui n’a plus que quelques moutons. Impossible pour lui de tout entretenir », poursuit André Schroyen.
Lors de sa venue à Liège, le troupeau sera hébergé dans l’enclos fermé du verger des filles de la Croix, situé en contre-haut de la rue Hors-Château et qui appartient désormais à la Ville de Liège. Chaque jour, les berges le mèneront aux zones de pâture grâce à des chiens « border collies » (lire ci-dessous). « La convention, valable pour une durée de cinq ans, nous permet d’envisager d’autres lieux d’éco-pâturage comme la lande des aubé- pines sur le site de la Chartreuse », explique André Schroyen. Tout dépendra de l’évaluation qui sera réalisée avec l’ASBL « Rosa Canina ».