Par Luc Gochel
Journaliste à La Meuse
La Ville de Liège n’est pas responsable du chantier du tram, mais c’est elle et sa population qui subissent les conséquences de tous ces retards. Le bourgmestre Willy Demeyer va donc réclamer des compensations à la Région et consulter des avocats.
Jusqu’ici plutôt discret sur le sujet parce qu’il n’était pas à la manœuvre, le bourgmestre de Liège a décidé de réagir. « Mayeur, i n’a nouk sul’chantier, glisse-t-il en guise de préambule. Combien de fois n’ai-je pas entendu cette phrase dite en wallon, qui est aussi la langue du cœur ? Et c’est là effectivement toute la question ! »
Car si le tram est bien sûr une demande de la Ville, c’est la Région wallonne qui paie et qui a décidé de travailler avec Tram’Ardent, l’adjudicataire le moins-disant (dont fait partie la société Colas pour la construction de la ligne).
On ouvre tout partout
« Au début, il était prévu de travailler par tronçons, explique-t-il, pour ne pas paralyser toute la ville. Aujourd’hui, je vois que la Région a donné son accord pour qu’on ouvre partout. » Certes, la Ville aurait pu dire non car elle est compétente en matière de voiries, « mais on nous aurait alors imputé les retards supplémentaires. » Ce qu’elle ne voulait bien sûr pas risquer.
Mais depuis septembre, la Ville met la pression sur la Région et sur Tram’Ardent pour que davantage d’ouvriers soient placés sur le chantier, « et j’ai appris cette semaine que début mars, il devrait y avoir 40 équipes sur place au lieu de dix actuellement afin de rattraper encore des semaines de retard par rapport au nouveau calendrier établi. »