Ce n’est un secret pour personne que notre zone de police est soumise à des contraintes très fortes, en particulier en matière de recrutement de personnel.
Nous avons déjà évoqué les difficultés en la matière, notamment lors du vote du budget 2020 de la zone. Souvenons-nous que la dotation communale avait été fortement majorée pour permettre à la police de répondre à ses nombreuses missions. Mais le chef de corps avait alerté notre attention sur la pénurie en termes de nouvelles recrues.
Dans le même temps, les demandes à l’égard de la police ne diminuent pas.
Face à ces constats, et dans la continuité des informations communiquées au conseil, le collège communal a marqué son accord sur la réorganisation de l’accueil du public au sein des commissariats.
Cette décision a été prise début mars, suite à l’émergence de la crise sanitaire.
En effet, la situation de crise due au Covid 19 a nécessité une capacité opérationnelle conséquente et nécessaire en vue des nombreuses missions qui incombent à la zone.
Cela dit, et c’est ici un point important : la police de proximité sort renforcée de cette réorganisation.
Je rappelle en effet que les commissariats concernés restent ouverts. Seul l’accueil est organisé différemment, sur rendez-vous exclusivement.
Les policiers de quartier viennent y commencer leur service, avant de se rendre sur le terrain.
Une police de proximité efficace nécessite en effet la présence d’un maximum de policiers sur le terrain, au contact de la population et de ses réalités.
Pour le dire autrement, deux policiers coupés du terrain qui attendent le plaignant derrière un comptoir d’accueil ne peuvent pas être actifs là où leur présence est nécessaire et active.
6 points d’accueil restent accessible au public, dont 1 24h sur 24. Je peux vous assurer que c’est unique en Belgique. Aucune autre ville n’offre 6 points d’accueil accessibles sans rendez-vous.
Je terminerai en donnant quelques chiffres :
Notre application « plaintes en ligne » a enregistré 542 plaintes depuis le 17 mars.
Depuis le 1er juillet, 57 citoyens sont venus déposer plainte sur rendez-vous, principalement au commissariat des Guillemins.
Depuis la réouverture des bureaux après la fin de la crise covid, une moyenne de 26 personnes se présentent quotidiennement dans un des 5 points d’accueil encore ouverts sans rendez-vous.
Je peux donc conclure en affirmant que cette réforme est positive pour la population liégeoise.